Statistique Canada a indiqué mercredi que le ratio d’endettement au revenu disponible est passé de 167,2 % au quatrième trimestre de 2016 à 166,9 % durant les trois premiers mois de l’année.

Cela signifie que les ménages canadiens détiennent en moyenne 1,67 $ de dette pour chaque dollar gagné après impôts et autres frais payés au gouvernement.

Les économistes, les législateurs ainsi que la Banque du Canada ont souvent affirmé que l’augmentation constante de l’endettement des ménages était un risque important qui pourrait peser sur l’économie du pays.

Les faibles taux d’intérêt ont été à l’origine de l’accroissement de la dette des ménages au cours des dernières années, mais la banque centrale a commencé à envoyer des signaux à l’effet qu’elle pourrait procéder à un resserrement monétaire alors que l’économie du pays continue de se raffermir.

Les Canadiens devraient commencer à songer comment ils pourraient se débrouiller advenant une hausse des taux d’intérêt, a affirmé le gouvernement de la Banque du Canada, Stephen Poloz, cette semaine.

L’économiste de la Banque Royale Laura Cooper a expliqué que les ménages étaient désormais plus vulnérables à une augmentation des taux.

Au premier trimestre, le revenu des ménages a grimpé de 0,9 %, selon Statistique Canada, soit à un rythme plus rapide que la dette des ménages contractée sur le marché du crédit, qui a affiché une progression de 0,7 %.

La dette totale des ménages, qui comprend le crédit à la consommation, les prêts hypothécaires et les prêts non hypothécaires, s’est établie à 2041 milliards de dollars (G$) au premier trimestre. La part des prêts hypothécaires a légèrement augmenté, passant de 65,6 % lors des trois derniers mois de 2016 à 65,7 %.

« Bien qu’il y ait eu une stabilisation de l’endettement au Canada, le niveau demeure élevé et les ménages sont particulièrement vulnérables à une hausse des taux », a estimé Diana Petramala, de la Banque TD, dans une note envoyée à ses clients.

La valeur nette du secteur des ménages, fondée sur la valeur marchande, a progressé de 2,2 % au premier trimestre pour s’établir à 10 533,6 G$. Sur une base désaisonnalisée, les ménages ont emprunté 27,5 G$, en légère baisse par rapport aux 27,6 G$ empruntés au quatrième trimestre en 2016.

De leur côté, les emprunts hypothécaires ont progressé de 2,7 G$ pour s’établir à 20,9 G$.