Cet ajustement des prévisions de croissance des économies canadienne et mondiale était attendu, compte tenu du ralentissement aux États-Unis et en Chine les deux plus grandes économies mondiales  au cours du premier trimestre de l’année.

Le rapport sur les perspectives de l’économie mondiale rendu public jeudi a quand même réservé quelques surprises. On y prévoit notamment que le Royaume-Uni émergera comme leader de la croissance économique parmi les pays du G7 au cours des deux prochaines années.

Le FMI a par ailleurs souligné que « les principaux ressorts de la reprise signalés dans l’édition d’avril 2014 (du rapport), dont la modération du rééquilibrage budgétaire et une politique monétaire très accommodante, restent en place dans la plupart des pays avancés ». Il ajoute que « néanmoins, certaines causes de la faiblesse de la demande notée au premier trimestre semblent être plus persistantes, surtout en ce qui concerne l’investissement à l’échelle mondiale, ce qui se traduirait pour 2014 par une croissance mondiale en baisse ».

Ce verdict rappelle celui présenté la semaine dernière par la Banque du Canada, qui a également fait état d’une lente croissance économique dans le monde et, par conséquent, au Canada. Le gouverneur de la banque centrale, Stephen Poloz, avait alors déclaré que « nos déceptions successives concernant la tenue de l’économie mondiale ces dernières années signifient que nous demeurons préoccupés par les risques à la baisse planant sur l’activité économique et les moteurs fondamentaux de l’inflation ».

Le FMI et la Banque du Canada anticipent tous deux une croissance de l’économie canadienne de 2,2 % en 2014 et de 2,4 % en 2015. Ils sont également en accord sur ce qui attend les États-Unis: les prévisions du FMI font état d’une croissance de 1,7 % et de 3,0 % en 2014 et en 2015.

En ce qui concerne l’économie mondiale, le FMI s’attend à ce que la faiblesse du premier trimestre chez les deux plus grandes économies se traduira en 2014 par un ralentissement de trois dixièmes de point, à 3,4 %, avant de grimper à 4,0 % en 2015.

Le FMI a par ailleurs souligné que si une reprise, aussi lente soit-elle, a bel et bien lieu, des risques baissiers sont toujours présents, notamment en raison des aléas géopolitiques en Ukraine et au Moyen-Orient, qui pourraient faire grimper les prix du pétrole.