Bill Morneau admet que l'économie ralentira en 2018, mais il maintient le cap
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Et raison de plus, selon Bill Morneau, pour que le gouvernement canadien continue à investir afin de soutenir la croissance économique et la création d’emplois. Le ministre admet toutefois que son gouvernement doit reconnaître l’importance d’une saine gestion des finances publiques et respecter ses objectifs à long terme de réduction des déficits annuels.

Dans son plus récent énoncé économique, l’automne dernier, le ministre prévoyait un déficit budgétaire de 19,9 milliards de dollars (G$) en 2017-2018, soit presque 9 G$ de moins que les prévisions contenues dans son budget du printemps. M. Morneau estimait par ailleurs que le déficit diminuerait au cours des cinq prochaines années pour atteindre 12,5 G$ en 2022-2023.

La projection de cette année comprend une provision de 1,5 G$ pour « ajustement en fonction du risque », une donnée qui pourrait augmenter selon les aléas de l’économie, par exemple la mort de l’Accord de libre-échange nord-américain.

Interrogé vendredi lors de son entrée à la réunion du cabinet libéral, à London, en Ontario, M. Morneau a attribué à son gouvernement le mérite de la « performance économique exceptionnelle » du Canada en 2017. Il a estimé que les mesures adoptées par les libéraux pour aider la classe moyenne ont porté leurs fruits pour soutenir l’économie.

Le ministre fédéral des Finances a toutefois reconnu que cette croissance serait « plus modeste » cette année.

« Nous faisons face à des défis permanents », a-t-il dit. « Des défis démographiques à long terme, des risques ailleurs sur la planète qui peuvent avoir une influence sur la croissance (économique) mondiale. Nous devons donc maintenir le cap et continuer à encourager la croissance de notre économie. »

Une note interne au ministère des Finances, obtenue par le réseau anglais de Radio-Canada grâce à la Loi sur l’accès à l’information, prédisait un taux de croissance économique annuelle de 1,7 % au cours des cinq prochaines années au Canada _ alors que ce taux a atteint 3,7 % l’an dernier.