L’Association canadienne de l’immeuble a indiqué mardi que les ventes effectuées par l’entremise des systèmes MLS canadiens avaient augmenté de 1,1 % en mars et ainsi battu le record mensuel précédent, qui datait d’avril 2016. Sur une base désaisonnalisée, les ventes se sont chiffrées à 46 353 unités, en hausse par rapport aux 45 856 de février.

L’économiste en chef de la Banque de Montréal, Doug Porter, a souligné que la perception sur la situation du marché immobilier variait grandement en fonction de l’endroit où une personne réside.

« Le marché immobilier est enflammé dans la quasi-totalité de la province de l’Ontario, tandis que la majorité du reste du pays se demande pourquoi il y a tant d’agitation », a écrit M. Porter dans une note.

Les décideurs, des groupes de réflexion et la Banque du Canada ont livré plusieurs mises en garde sur les dangers inhérents à une surchauffe du marché immobilier. En effet, même si le problème semble circonscrit à Toronto, une correction pourrait avoir un impact sur l’ensemble de l’économie du pays, étant donné la taille du secteur immobilier de la ville.

Le prix de vente moyen au pays le mois dernier a été de 548 517 $, en hausse de 8,2 % par rapport à l’année précédente. En excluant le Grand Vancouver et le Grand Toronto, le prix moyen s’est chiffré à 389 726 $.

Comparativement à la même période de l’année précédente, les ventes au pays, non désaisonnalisées, ont été en hausse de 6,6 %. Les gains dans le Grand Toronto ont mené la marche avec une augmentation de 17 %.
Mais Toronto n’a pas été la seule à afficher des augmentations considérables.

Les ventes dans les villes ontariennes de London et de St. Thomas ont augmenté de 44,4 % comparativement à mars 2016, tandis que dans la région de Niagara, elles ont bondi de 30 %. Les ventes à Ottawa ont grimpé de 28,6 %.

Les ventes dans le Grand Vancouver, l’un des marchés les plus chauds au pays, ont glissé de 31,5 % par rapport à mars 2016. Mais la région a enregistré une hausse de 4,1 % en mars par rapport à février.

L’économiste en chef adjoint de Marchés mondiaux CIBC, Benjamin Tal, a dit croire que le marché de Vancouver avait atteint un creux et avait amorcé une reprise.

Les ventes à Vancouver ont ralenti l’an dernier dans la foulée de la mise en vigueur d’une taxe imposée aux acheteurs étrangers. M. Tal a affirmé que le recul était attribuable au fait que les acheteurs au pays attendaient pour voir les impacts de la taxe, mais que ceux-ci étaient désormais de retour sur les marchés.

« Je crois que Vancouver connaîtra un printemps très solide », a-t-il affirmé.

L’Association canadienne de l’immeuble a indiqué que le nombre de nouvelles inscriptions à la vente avait augmenté de 2,5 % en mars, alimenté par des gains dans les régions de Toronto, Calgary, Edmonton et la région métropolitaine de Vancouver.