« Si l’on demandait aux gens de nommer la dépense la plus importante de leur ménage, beaucoup diraient sans doute que c’est le logement. Mais, en réalité, la famille canadienne moyenne consacre une plus grande part de son budget aux impôts et aux taxes qu’à la satisfaction de l’ensemble de ses besoins fondamentaux, y compris le logement », explique Charles Lammam, spécialiste des politiques économiques à l’Institut Fraser.

L’étude, intitulée Canadian Consumer Tax Index, suit la charge fiscale totale de la famille canadienne moyenne de 1961 à 2013. Le fardeau fiscal tel que calculé dans cette étude tient compte de l’ensemble des taxes et des impôts prélevés par les administrations fédérale, provinciales et municipales.

Il comprend, entre autres, l’impôt des particuliers, les cotisations sociales, l’impôt santé, les taxes de vente, les impôts fonciers, les taxes sur l’essence, les taxes sur les véhicules à moteur, les taxes à l’importation, et les taxes sur l’alcool et le tabac.

Selon ses conclusions, la famille canadienne moyenne a gagné 77 381 $ en 2013 et payé un total de 32 369 $ en impôts et en taxes, soit 41,8 % du revenu, contre 36,1 % du revenu consacré à la nourriture, au logement et à l’habillement conjugués.

En 1961, la famille moyenne gagnait quelque 5 000 $ et consacrait 56,5 % de son budget à la nourriture, au logement et à l’habillement, contre 1675 $, ou 33,5 %, aux impôts et aux taxes.

Selon l’Institut Fraser, depuis 1961, le fardeau fiscal de la famille canadienne moyenne a augmenté de 1 832 %, hausse nettement supérieure à celle des coûts de l’habitation (1 375 %), de l’habillement (620 %) et de la nourriture (546 %). Même compte tenu de l’inflation, le fardeau fiscal a augmenté de 147 % sur la période de 1961 à 2013.

« Les impôts et les taxes financent certes des services publics importants, mais il faut se poser la question de savoir si ce que nous recevons en contrepartie des impôts et des taxes prélevés est raisonnable, note Charles Lammam. Près de 42 % de leur revenu servant à payer des impôts et des taxes, les Canadiens devraient se demander s’ils en ont pour leur argent. »