Le PIB canadien a perdu 0,1% par rapport à décembre. Ce recul mensuel est inférieur à la prévision du consensus des économistes. Ils anticipaient une diminution de 0,2%. Sur une période d’un an, l’économie a crû de 2,4%.

« Cette baisse est décevante, mais elle n’est pas aussi importante qu’on l’avait craint, Paul Ferley, économiste en chef adjoint de la Banque RBC. Ce recul ne gruge qu’une partie du gain de 0,3% en décembre. »

Le déclin économique s’est particulièrement fait sentir dans le commerce de détail et le commerce de gros qui reculent de 1% et 2,6%, respectivement.

Le secteur pétrolier, minier et gazier a connu un rebond de 1,4% après un retrait de 0,9% en décembre.

Il s’agit du premier coup d’œil à un trimestre qui s’annonce difficile, si on en croit le gouverneur de la Banque du Canada. Stephen Poloz a dit en entrevue au Financial Times que le premier trimestre serait « atroce » en raison de la dépréciation des prix du pétrole.

La baisse du dollar canadien qui aide les exportations, la vigueur de l’économie américaine, et les économies que les ménages font à la pompe ne seront pas suffisantes pour combler le manque à gagner, croit M. Poloz.

M. Ferley note qu’une partie de la baisse dans le commerce de détail s’explique par les conditions météorologiques difficiles cet hiver. « Comme les mauvaises conditions se sont poursuivies en février, il faudra attendre en mars pour assister à un rebond», estime-t-il.