Le produit intérieur brut (PIB) est resté inchangé en février par rapport au mois de janvier, a indiqué jeudi Statistique Canada, mais l’économie s’est contractée au premier mois de l’année davantage que l’agence ne l’avait d’abord rapporté.

Après avoir fait état d’une baisse de 0,1% du PIB pour janvier, Statistique Canada a annoncé jeudi avoir révisé ce recul à 0,2%.

En outre, le gain de décembre a été révisé à la hausse pour montrer une croissance de 0,4 pour cent, alors que les estimations précédentes étaient de 0,3 pour cent.

La Banque du Canada a déjà indiqué qu’elle ne s’attendait pas à observer une croissance économique pour le premier trimestre de 2015, mais que les choses devraient s’améliorer plus tard dans l’année.

« Le rapport d’aujourd’hui sur le PIB confirme que le Canada a commencé 2015 du mauvais pied, mais peut-être pas autant que certains ne le craignaient », a écrit l’économiste Brian DePratto, de la Banque TD, dans une note. La composition de la croissance suggère que l’impact du choc des prix du pétrole ne s’est pas encore largement répandu, puisque l’économie canadienne a réussi à dégager une croissance en février du côté des secteurs non liés aux matières premières et à la fabrication.»

Les industries productrices de services ont affiché une croissance de 0,1% en février, après avoir retraité de 0,2% en janvier, soutenues par les gains du secteur du commerce de détail, de celui de la finance et de l’assurance, ainsi que du secteur public.

Le secteur du commerce de détail a progressé de 1,5% en février, aidé par les augmentations notables des magasins de fournitures de tout genre, dans les magasins d’alimentation, les magasins d’articles de sport, d’articles de passe-temps, d’articles de musique et de livres, ainsi que les concessionnaires de véhicules automobiles.

L’économiste en chef adjoint de la RBC, Paul Ferley, a noté que la faiblesse observée jusqu’à maintenant cette année reflétait l’impact du recul des prix du pétrole, ainsi que les déclins dans les mines et la construction, mais que ceux-ci n’étaient pas les seuls facteurs en jeu.

« La faiblesse témoigne aussi de l’impact transitoire des conditions météorologiques extrêmes qui ont vraisemblablement retardé les achats des ménages et des entreprises », a-t-il fait valoir dans une note de recherche. Avec la disparition de ces facteurs liés à la météo, la croissance devrait rebondir au deuxième trimestre. En outre, même si les compressions dans le secteur de l’énergie devraient persister, elles devraient être de plus en plus contrebalancées par les facteurs de soutien résultant de la baisse des prix de l’énergie.»

Les industries productrices de biens ont reculé de 0,2% en février, après avoir cédé 0,1% en janvier, en raison des déclins dans la fabrication et dans l’extraction minière, l’exploitation en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz naturel.

De son côté, le groupe de la fabrication de biens durables a échappé 2,5% en février, tandis que celui des biens durables a progressé de 1,4%.

Le secteur de l’extraction minière, l’exploitation en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz a affiché une baisse de 0,6%.

Les températures hivernales ont aidé les services publics à profiter d’une croissance de 2,3% en février, pour faire suite à leur appréciation de 1,7% de janvier.