Au cours de la Conférence économique Bloomberg à Toronto, jeudi, le ministre Oliver a aussi expliqué à quel point la chute des prix du pétrole l’automne dernier a grugé l’excédent du gouvernement fédéral.

L’effondrement des cours du pétrole a empêché les conservateurs d’accorder plus de répit, comme des baisses d’impôts, aux citoyens canadiens dans le budget présenté le mois dernier, a-t-il expliqué en entrevue sur scène.

Les prévisions budgétaires du ministre Oliver font état d’un surplus de 1,4 milliard de dollars (G$) en 2015. Il estime toutefois que si les prix du pétrole n’avaient pas chuté aussi bas, ce montant aurait pu atteindre «6 ou 7 milliards».

Le ministre conservateur assure que le gouvernement «aura davantage de souplesse à mesure que l’économie canadienne continuera de croître».

Une tâche sans fin

Interrogé sur ses plans pour baisser davantage les impôts, le ministre a affirmé que le gouvernement avait la «tâche sans fin» de garder les taux d’imposition bas. Il a insisté sur le fait qu’il continuera à les abaisser, autant pour les grandes que les petites entreprises.

Le budget conservateur présenté en avril comprend des mesures pour abaisser de deux pour cent le taux d’imposition des petites entreprises, doubler la limite de contribution au compte d’épargne libre d’impôt (CÉLI) et augmenter les réductions d’impôts pour les aînés et les familles.

Les mesures destinées aux familles, qui totalisent 27 G$ sur cinq ans, comprennent entre autres le controversé programme de fractionnement du revenu. Présenté l’automne dernier, au plus fort de l’effondrement des prix pétroliers, cette mesure très critiquée est qualifiée d’injuste par ses détracteurs. Ceux-ci estiment qu’elle favorise les plus riches.

Jeudi, le ministre des Finances a souligné que le gouvernement aura plus de marge de manoeuvre pour baisser les impôts à mesure qu’il réduira le fardeau de la dette, et donc le service de la dette. « Nous nous dirigeons vers un cercle vertueux », a-t-il fait valoir.