La proposition, faite par le Scotland’s nationalist party, le SNP, amènerait la création d’une zone sterling semblable à la zone euro. La devise britannique et les capitaux continueraient de circuler librement entre les deux états et la Banque d’Angleterre fixerait un taux directeur commun pour les deux juridictions.

« Une zone sterling ferait face à plusieurs problèmes, écrit The Economist. Les cycles d’affaires de l’Angleterre et de l’Écosse sont alignés, mais pas parfaitement. En effet, la politique monétaire serait parfois trop serrée d’un côté de la frontière et trop ouverte de l’autre puisque les échanges budgétaires qui équilibrent actuellement les économies des deux pays cesseraient.»

Ces écarts ne risquent pas de se réduire par eux-mêmes puisque le SNP propose déjà d’augmenter les dépenses de l’État de 3 % par année dans une Écosse qui a déjà un déficit plus élevé que celui de Londres. Au même moment, Downing Street opte plutôt pour un retour à l’équilibre dès 2019.

«Le fait de ne pas avoir une politique fiscale commune dans la zone sterling pourrait crée rune mini zone euro où l’Écosse jouerait le rôle de la Grèce », écrit The Economist en rappelant que le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, s’oppose à cette option qu’il qualifie d’incompatible avec la souveraineté de l’Écosse.

La meilleure option en dehors de la création d’une zone sterling? La mise en place d’une nouvelle monnaie et d’une nouvelle banque centrale. Depuis les 25 dernières années, 28 nouvelles banques centrales ont été créées dans le monde, notamment avec l’éclatement de l’URSS et la mise sur pied d’un banquier central en Irak en 2003.

Si la création d’une banque centrale ne pose pas de problème, c’est plutôt la façon dont la nouvelle devise sera gérée qui soulève des interrogations.

« Il serait préférable de fixer le taux de change de la devise par rapport à la livre sterling afin de permettre une transition en douceur durant les premières années, recommande The Economist. Il serait toutefois alors nécessaire que le SNP limite ses dépenses, une austérité qui ne pourrait que bénéfique à la nouvelle devise.»

Avec The Economist