DPE : quatre réactions de l'industrie

Voici les commentaires de Gino Savard, Guy Duhaime, Maxime Gauthier et Mario Grégoire à ce propos.

Gino Savard, président de MICA Cabinets de services financiers

« Pour le représentant qui se versait un salaire tout en laissant la majorité de son argent dans son cabinet, sa corporation payera le gros taux d’impôt sur ses revenus d’opération au lieu de payer le petit taux. La mesure va encourager un modèle plutôt qu’un autre. Ce n’est pas un drame, pour ceux que ça va affecter. Peut-être que des conseillers vont vouloir se mettre ensemble, ayant chacun une adjointe, pour contourner la situation, mais je doute qu’il y ait plus d’associations qu’il y en avait auparavant. À la lecture du budget, j’en comprends que ce n’est pas dramatique, surtout pour le conseiller qui se payait un salaire en dividende. »

Guy Duhaime, président de Groupe financier Multi Courtage

« Je pense à beaucoup de nos conseillers d’assurance qui ont moins de trois employés et qui sont incorporés, ils perdent une déduction qu’ils avaient. Je ne saisis pas pourquoi on veut enlever la DPE à de si petites entreprises. C’est comme si le gouvernement voulait faire disparaître la petite et moyenne entreprise (PME). Il n’arrête pas de dire que le moteur de l’économie [québécoise] est la très petite entreprise, alors j’ai un peu de difficulté à comprendre les objectifs derrière cette mesure. »

Maxime Gauthier, chef de la conformité pour Mérici Services financiers

« Je ne sais pas si on peut dire que l’impact sera majeur, mais ce n’est pas une nouvelle à prendre à la légère. Au final, pour ceux que la mesure touche, c’est de l’argent de plus qui sera envoyé au gouvernement ou encore un profit avant impôt qui vient de disparaître. J’ai de la difficulté de comprendre la motivation du gouvernement derrière cette mesure, si ce n’est que de contrôler les impacts de l’incorporation des professionnels. Le seuil d’avantages à s’incorporer est repoussé, il faut faire le calcul intelligemment parce qu’il vient de changer. »

Mario Grégoire, président du conseil d’administration et directeur général de la Corporation des professionnels en services financiers

« Nous espérons nous rapprocher des gouvernements afin de pouvoir donner notre opinion sur des mesures de ce genre. C’est certain que la mesure aura un impact, mais il faut s’asseoir et étudier le tout afin de prendre la position qui convient dans le dossier. » 

 

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