Dans une étude produite à titre de conseiller principal au sein de la firme d’avocats Bennett Jones, M. Dodge analyse une économie canadienne à deux vitesses et offre certains conseils aux gouvernements pour améliorer la compétitivité et la croissance.

Sans identifier de gouvernement ou de politicien en particulier, l’ancien gouverneur de la Banque du Canada signifie clairement qu’il estime que le temps n’est pas venu de se lancer dans une réduction aveugle des dépenses pour atteindre l’équilibre budgétaire.

La priorité devrait plutôt être de tirer avantage des faibles taux d’intérêt pour investir dans les infrastructures afin d’aider à améliorer une productivité à la traîne au Canada, qui a l’effet d’un frein sur l’économie, selon lui.

Ainsi, on ne devrait pas viser l’élimination des déficits le plus rapidement possible, mais plutôt les réduire en deçà de la croissance nominale afin de diminuer de plus en plus leur importance vis-à-vis du produit intérieur brut, a-t-il fait valoir.

M. Dodge a dit croire que les gouvernements pourraient augmenter leurs investissements dans les infrastructures tout en restreignant la croissance de leurs dépenses de fonctionnement.

Lundi, le ministre fédéral des Finances, Joe Oliver, avait critiqué l’Ontario et le Québec pour ne pas avoir su contrôler leurs déficits, assimilant les politiques fiscales dans les deux provinces à une faible performance économique.