Conference Board : l'économie canadienne stagnera en 2016
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L’offre de pétrole dépasserait en effet la demande jusqu’à la fin de l’année 2017, ce qui maintiendra le prix du baril sous la barre des 50 $ US. Les compagnies pétrolières devraient alors réduire de 16 % leurs budgets de dépenses réelles en immobilisations en 2016, après un recul de 24 % l’an dernier.

« La récente faiblesse était en grande partie limitée au secteur de l’énergie, mais d’autres secteurs économiques, tels que les dépenses des ménages, les exportations et la fabrication, n’ont pas réussi à prendre la relève », explique Matthew Stewart, codirecteur, Prévisions nationales.

« Le pays ne connaîtra pas un rebond de la croissance économique avant l’an prochain, lorsque la reprise du secteur non énergétique sera enfin bien enclenchée », ajoute-t-il.

Outre le secteur de l’énergie, celui de la construction immobilière affichera lui aussi une baisse cette année en raison de la faible demande et de la hausse des taux d’inoccupation.

Parallèlement, les dépenses en matériel et en outillage ont été freinées par la fragile confiance des entreprises, la croissance mondiale lente et les répercussions d’un dollar faible sur la capacité des entreprises à acheter de la machinerie à l’étranger.

Au total, l’investissement réel des entreprises devrait donc reculer de 2,4 % en 2016.

Les dépenses réelles de consommation, qui ont largement participé à la croissance économique au cours des dernières années, ne devraient quant à elles croître que de 1,9 % cette année, en raison notamment de la faiblesse de l’emploi, des minces gains de revenu disponible et des niveaux records d’endettement des Canadiens.

Après une année 2015 décevante, l’économie ayant progressé de 1,2 %, le Conference Board mise sur le commerce extérieur pour relancer l’économie canadienne. Le volume des exportations devrait enregistrer une croissance de 2,5 % en 2016, ce qui ajoutera 0,6 point de pourcentage à l’économie du pays.

Le secteur public pourrait également améliorer les perspectives du Canada, le nouveau gouvernement fédéral ayant prévu d’injecter environ 10 G$ dans l’économie au cours des exercices 2016-2017 et 2017-2018, ce qui augmentera le PIB réel d’environ 0,3 % en 2016.