Mme May a profité de son passage à Florence, en Italie, pour y aller d’un discours au ton conciliant qui, espère-t-elle, relancera des négociations sur le Brexit qui achoppent actuellement sur des questions comme la facture que devra éponger Londres et les droits des citoyens européens au Royaume-Uni.

À 18 mois du départ de Londres, les pourparlers progressent à pas de tortue et les dirigeants du bloc reprochent aux leaders britanniques d’y aller de messages mitigés et de propositions vagues.

Le discours de Mme May visait à relancer le processus avant la reprise des discussions, la semaine prochaine. Les rares détails concrets contenus dans ses propos ne feront toutefois rien pour calmer les inquiétudes de Bruxelles.

Mme May a cherché à tendre la main à l’UE sans pour autant se mettre son gouvernement à dos, notamment les ministres qui réclament une cassure nette avec le bloc. Et même si son discours s’adressait directement aux 27 autres membres de l’UE, aucun leader n’était sur place pour l’entendre.

Mme May a demandé à l’UE de faire preuve de créativité. Elle a rejeté aussi bien une entente de libre-échange comme celle conclue récemment avec le Canada qu’une inclusion de son pays au marché européen unique, sur le modèle de la Norvège.

Elle a proposé une période de transition « d’environ deux ans » après le départ de Londres, pendant laquelle les deux camps finaliseront les détails du divorce. Mme May a dit que les gens et les entreprises auront besoin de cette période pour s’adapter aux nouvelles conditions « de manière calme et ordonnée ».

Mme May a ajouté que Londres a l’intention de s’acquitter de ses obligations financières envers le bloc, mais elle n’a pas fourni plus de détails.

(The Associated Press)