« Alors que les bénéfices des sociétés de l’indice S&P 500 ont monté de 6.7% en 2012 et devraient gagner 5.8% en 2013, ceux de l’indice S&P/TSX ont stagné en 2012 et sont en baisse, selon les prévisions, de 2.7% en 2013 », écrivent Stéfane Marion et Mathieu Arsenault, respectivement économiste en chef et stratège et économiste principal à la Financière Banque Nationale, dans leur rapport.

Après deux trimestres de recul, les bénéfices canadiens ont augmenté de 7 % durant le troisième trimestre. Toutefois, la chute du secteur des matériaux a tiré vers le bas les bénéfices de l’indice S&P/TSX. La bonne performance des services financiers n’ayant pas suffi à renverser la tendance.

« À notre avis, les bénéfices non financiers recommenceront à croître en 2014, soutenus par des facteurs tels que l’accélération de la croissance mondiale », avancent les économistes de la Banque Nationale.

Une maigre augmentation des ratios cours-bénéfices jouerait aussi contre le marché boursier canadien. La tendance pourrait se renverser en 2014, Stéfane Marion et Mathieu Arsenault : « Comme la rentabilité va sans doute s’améliorer et que les craintes pour l’économie canadienne vont probablement se dissiper au cours des prochains trimestres, un certain rattrapage des valorisations ne serait pas étonnant.»

Pour l’instant, les économistes de la Banque Nationale prévoient que le S&P/TSX terminera le quatrième trimestre de 2014 à 14 400 points, en progression par rapport à 13 581 points lors de la fermeture de la session el 31 décembre 2013. Le S&P 500 devrait pour sa part terminer 2014 à 1900 points.

Ils ne recommandent pas de changer la répartition des actifs des portefeuilles qui est maintenue à 32 % d’actions canadiennes, 11 % d’actions américaines, 7 % d’actions étrangères et 7 % d’actions des marchés émergents. Du côté du revenu fixe, 30 % est accordé aux obligations canadiennes, 3 % aux obligations en devises étrangères et 5 % aux obligations à rendement réel. Le 5 % restant est attribué aux liquidités.

« Nous nous attendons à ce que les taux d’intérêt montent un peu, mais les valorisations des actions peuvent encore progresser, notent les économistes. Notre petite surpondération des actions américaines reflète aussi notre prévision d’un fléchissement du dollar canadien (nous prévoyons 90 cents US) au cours des prochains mois. »