« Les cotisations au RPC devraient être déductibles d’impôt au lieu de donner lieu à un crédit d’impôt, comme c’est le cas présentement. Sinon, il pourrait être plus avantageux pour les particuliers à revenu moyen de verser des cotisations à l’abri de l’impôt dans leurs REER », écrit Mercer dans son rapport intitulé « À la croisée des chemins: une bonification du RPC aiderait les travailleurs à revenu moyen à jouir d’une plus grande sécurité financière à la retraite ».

Mercer suggère aussi d’étaler prospectivement la bonification des prestations sur la vie future des particuliers en plus d’avoir des prestations entièrement provisionnées. De plus, Mercer souhaiterait que le versement d’une partie des prestations, par exemple celle qui correspond à l’indexation future, soit assujetti au provisionnement du régime.

On suggère aussi de fixer un « âge de retraite cible » pouvant être rajusté selon les améliorations éventuelles de l’espérance de vie: « Toute bonification du RPC doit tenir compte du fait que l’âge auquel les gens souhaitent ou doivent prendre leur retraite peut varier grandement.»

Mercer souhaite en effet permettre aux cotisants de prendre leur retraite de façon anticipée, moyennant une réduction de la rente, ou même après l’âge cible en contrepartie d’une bonification de la rente.

Toutefois, la bonification du RPC ne peut être une panacée, prévient Mercer qui présente ce rapport en marge de la réunion des ministres des Finances sur la bonification des régimes de retraite publics de cette semaine.

« Les régimes publics ne doivent pas être des solutions universelles, car les besoins individuels varient, peut-on lire dans le rapport. Par ailleurs, les régimes de retraite des employeurs ont aussi un rôle important à jouer.»

En effet, Mercer rappelle qu’en s’assurant que leurs employés épargnent suffisamment pour la retraite, les employeurs s’assurent que ces derniers quitteront leur poste à un moment propice du point de vue de la planification de la main-d’oeuvre.