Alors que le gouvernement libéral élabore les politiques fiscales sur la vente légale de « marijuana récréative », le ministre Morneau a réitéré vendredi que la priorité d’Ottawa n’est pas de maximiser les recettes pour faire de ce marché une vache à lait.

Ces commentaires suggèrent qu’Ottawa maintiendra le taux de la taxe fédérale assez bas pour que les prix demeurent concurrentiels avec ceux des petits revendeurs illégaux.

Les observateurs soutiennent que pour ne pas tuer la poule aux oeufs d’or, les gouvernements devront trouver un juste équilibre entre leur appétit fiscal et un prix de vente raisonnable, comme on le fait avec les taxes sur la cigarette.

Un rapport de l’Institut C.D. Howe estimait plus tôt ce mois-ci que l’on pourrait éliminer 90 pour cent du marché noir si le prix de la marijuana était de 9,00 $ le gramme, ce qui implique que les taxes de vente fédérale et provinciales soient maintenues à leurs taux actuels. Les gouvernements récolteraient alors 675 millions de dollars (M$) par année en recettes fiscales.

Par contre, si les gouvernements souhaitaient tirer 1,0 G$ de recettes fiscales, le crime organisé conserverait encore la moitié du marché, selon l’Institut C.D. Howe.

Le ministre Morneau participe vendredi à Washington à une rencontre des ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales des pays du G20, ainsi que des responsables du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.