La plus récente étude d’Equifax sur les dettes de consommation des Canadiens fait état d’une augmentation de 2,7% au premier trimestre de 2015, portant le niveau de dettes à 20 910 $, excluant les prêts hypothécaires.
 
« Souvent, le problème tient au fait que les clients ont des dettes sans avoir de coussin ou de marge de manœuvre. Donc, pour chaque imprévu, les clients doivent utiliser une marge de crédit ou une carte de crédit », explique Sylvain De Champlain, président chez De Champlain Groupe financier ainsi qu’associé et coach chez Virage Coaching.
 
Il propose trois conseils permettant aux conseillers d’aider les clients endettés à prendre la retraite qu’ils souhaitent.
 
Réalité
 
Le conseiller ne peut régler d’un coup de baguette plusieurs décennies d’endettement. Il doit préparer son client à prendre conscience de la réalité sur sa situation financière.
 
« C’est souvent une prise de conscience. Cependant, il y a des solutions, des façons de régler le problème actuel », indique Sylvain De Champlain.
 
Proposer des stratégies
 
Le conseiller doit ensuite présenter différents scénarios permettant au client endetté de choisir la retraite qui lui convient.
 
« Sois le client travaille plus longtemps parce qu’il doit payer des dettes, sois il accepte de diminuer son objectif de niveau de vie à la retraite, ou encore, il économise davantage et accepte d’être plus discipliné, énumère Sylvain De Champlain. Ce sont les trois stratégies les plus fréquentes et qui peuvent être adoptées ou modifiées, selon le client auquel on s’adresse. »
 
En présentant différentes stratégies au client, on s’assure de son engagement face au scénario qu’il devra adopter pour attendre ses objectifs de revenus à la retraite, tout en lui offrant le pouvoir d’agir sur son avenir.
 
Jadis, la retraite impliquait un arrêt complet du travail. Maintenant, de nouvelles formes de retraite progressive sont apparues.
 
« Même si nous croyons avoir cumulé suffisamment d’argent pour garder un bon niveau de vie pendant 25 ans, c’est un peu utopique, parce que nous vivons de plus en plus vieux et qu’il faut davantage d’argent pour arriver à l’âge de la retraite. La réalité peut donc prendre la forme d’une retraite partielle, où la personne quitte son emploi actuel pour occuper un emploi à temps partiel, par exemple », indique Sylvain De Champlain.
 
Miser sur les actifs

 
Certains clients possèdent des investissements dont ils ne soupçonnent pas l’existence pouvant les aider à financer leur retraite, et ce, malgré une dette de consommation importante.
 
« Il y a eu dans les 25 dernières années, une forte hausse de la valeur des propriétés, ce qui peut sourire aux gens qui sont propriétaires. Il est possible de développer une stratégie en conséquence afin de maximiser leur stratégie de retraite », note Sylvain De Champlain.
 
Dès lors, la propriété devient un actif important que le conseiller peut proposer pour bonifier la stratégie de retraite d’un client.