Rester connecté à ses clients grâce aux infolettres
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« Un conseiller qui n’a pas d’infolettre accuse un retard sur la numérisation des communications », selon Philippe Ventura, conseiller en gestion de risque et placement chez Chevalier Meunier et associés.

« La première étape pour se bâtir une infolettre efficace est de s’inscrire au système d’envoi de courriels de masse MailChimp, affirme Olivier Lambert, consultant en marketing et auteur du blogue olivierlambert.ca. Ce système est gratuit si la personne possède une liste de moins de 2 000 courriels. » C’est le choix qu’a fait Philippe Ventura.

Le système payant de Constant Contact convient tout à fait à Francis Sabourin, Directeur, gestion de patrimoine et gestionnaire de portefeuille chez Richardson GMP. « Depuis que la Loi C-28 anti-pourriel est en vigueur, je m’assure de m’y conformer avec un système payant qui s’occupe de tous les aspects techniques pour moi. »

Ces systèmes offrent deux statistiques principales: le taux d’ouverture du courriel et le taux de clics sur les liens se trouvant à l’intérieur de l’infolettre.

« Pour les petites listes de courriels, le taux d’ouverture se situe autour de 40%, et pour les grandes listes, entre 20% et 30%. Quant au taux de clics, on constate des taux de 10% et 2% respectivement », conclut Olivier Lambert.

Le conseiller doit ensuite réunir les adresses courriel de ses clients, soit en les recueillant directement auprès d’eux, ou en intégrant un formulaire sur son site web.

Du contenu pertinent et ciblé

Une personne s’abonne à une infolettre pour en connaitre davantage sur le professionnel, son entreprise et sa pratique. Philippe Ventura et Francis Sabourin privilégient les contenus traitant de planification financière et de l’actualité qui touchent les clients de près ou de loin.

« Ce qui est le plus difficile ce n’est pas de trouver le sujet, mais bien de se mettre à la place du lecteur et d’écrire du contenu qui va l’intéresser », explique Olivier Lambert.

Pour ce faire, on devrait demander à ses clients ce qui les intéresse. Se posent-ils des questions concernant la planification financière? Sont-ils inquiets des effets des marchés boursiers sur leurs placements?

Plusieurs approches sont possibles quant au contenu choisi dans l’infolettre. Olivier Lambert conseille l’approche « P.A.S. », soit Problem, Agitate, Solve. « Dans chaque infolettre, il faut exposer un problème, démontrer pourquoi ce problème est important et apporter une solution concrète au problème. De cette façon, en se concentrant sur un seul sujet par courriel, on s’assure de capter l’attention de son lecteur », ajoute Olivier Lambert.

Philippe Ventura préfère utiliser l’approche « shotgun ». « J’aime aborder plusieurs sujets dans une infolettre, je peux mettre jusqu’à cinq articles de blogue dans un envoi, et mon client lit ce qui l’intéresse le plus. »

La fréquence et le moment auquel l’infolettre est envoyée a un impact sur la réussite de l’envoi. « Personne ne voudra lire une infolettre sur les finances un vendredi soir, 18h30. Le timing est presque aussi important que le contenu, » selon Philippe Ventura, qui choisit d’envoyer son infolettre mensuellement.

Attention à la Loi anti-pourriel!

En vigueur depuis le 1er juillet 2014, la Loi C-28 anti-pourriel concerne tous les individus ou entreprises qui désirent faire des envois publicitaires par courriel, SMS, médias sociaux ou messagerie instantanée au Canada. Pour s’y conformer, il faut obtenir le consentement exprès et tacite des clients et prospects à qui on envoie une infolettre.