En entrevue au Harvard Business Review, Susan David, fondatrice de L’Institut Harvard McLean de coaching, rappelle que le mentor ne doit pas amorcer ses interventions avec des idées préconçues sur son successeur.

« Il faut commencer par regarder ce que l’on trouve dans son propre esprit. Se dire « cette personne est tellement pessimiste » ou « cette tâche de mentorat sera difficile » n’est pas un bon point de départ », indique-t-elle.

Afin d’éviter le négativisme, qui laisse peu de place au « changement à l’espoir et à l’optimisme », rappelle Susan David, suggère de faire trois choses.

1. Partir avec l’idée que le changement est possible:
commencer toute tâche de mentorat avec l’idée que les gens sont ce qu’ils sont n’est pas un bon moyen de se mettre sur le chemin du succès. « Votre quête sera vaine puisque vous ne pouvez aider quelqu’un à changer si vous ne croyez pas que cette personne est capable de le faire », note Susan David.

2. Prendre un autre point de vue: lorsque vous entretenez des pensées négatives sur la personne que vous mentorez, il est difficile de lui démontrer de la compassion ou d’être curieux par rapport à elle. « Au lieu de se dire « cette personne est comme ceci… » essayez de vous dire « On peut présumer que cette personne est négative, mais quelles sont les autres options »», suggère Susan David.

Par exemple, examinez les gens avec qui cette personne travaille, est-ce que quelqu’un la trouve très agréable et positive? Si oui, essayez de comprendre pourquoi cette personne pense ainsi, recommande Susan David qui suggère de chercher des preuves qui viennent invalider votre propre théorie.

3. Gérer ses émotions: lorsque vous vous assoyez avec la personne que vous mentorez, si vous vous sentez anxieux ou stressé, admettez-le d’emblée. « Il est préférable de prendre du temps pour avouer vos sentiments avant de commencer la session de travail puisque si vous amorcez la rencontre sans admettre les tensions que vous vivez, elles risquent d’être amplifiées», conclut Susan David.