Les déficits abyssaux des régimes de retraite publics en sont la cause. Or, les exemples de villes qui ne pourront plus remplir leurs engagements à l’égard des futurs retraités policiers, pompiers et enseignants se multiplient de l’Atlantique au Pacifique.

Ainsi, le régime de retraite des employés municipaux de San Francisco affiche un gargantuesque passif à long terme de 5,5 G$.

Les autorités s’attendaient à des rendements annuels de 7,5 %. Mais comme partout ailleurs, la réalité a été moins généreuse, car les rendements ont été de 3,9 % en 2015 et de 1,3 % en 2016.

Selon une étude de la Stanford Graduate School of Business, les «dettes cachées» que sont les déficits réels des régimes de retraite publics seraient 2,8 fois plus élevées que ce qu’en disent les municipalités et les États américains. Ces déficits atteindraient «au moins» 3,8 billions de dollars américains. Les attentes irréalistes de rendements annuels de 7 à 8 % sont montrées du doigt.