Une filiale de Desjardins fait de l'oeil aux jeunes Canadiens

Le partenariat entre lg2 et Banque Zag, propriété de Desjardins depuis 2011, ne surprendra personne. L’agence montréalaise réalise les campagnes publicitaires de Desjardins depuis 2003. Ce qui surprendra davantage, ce sont les transformations accomplies en seulement 18 mois: nouveau nom, nouveau logo, nouvelle stratégie de développement.

La banque virtuelle qui se nommait Bank West jusqu’à l’an dernier a aujourd’hui dans sa mire les jeunes Canadiens. Pour les séduire, elle offrait récemment jusqu’à 150 dollars aux nouveaux clients. Ce type de promotions rappelle l’approche de Tangerine – anciennement ING Direct – qui appartient aujourd’hui à la Banque Scotia.

En entrevue avec le magazine Strategy en février, Marc Brassard directeur marketing chez Desjardins présentait Zag Bank comme une alternative au Big Five du secteur bancaire: «Nous ne ciblons pas un segment démographique spécifique de la population. Nous préférons dire que nous ciblons une clientèle jeune d’esprit.»

Pour rejoindre sa clientèle, l’institution a lancé un concours de création de jingles (sonals). Les participants visitent un studio en ligne (ZagJingle.ca) où ils peuvent composer une mélodie grâce à des instruments virtuels. La mélodie sélectionnée servira de jingle lors de la prochaine campagne publicitaire, à l’automne 2015. Son créateur empochera 10 000 dollars.

Partout, à l’exception du Québec

Banque Zag est une banque virtuelle créée en 2014. Elle faisait partie du Western Financial Group, une société que le Mouvement Desjardins a achetée en 2011 pour 443M$.

André Chapleau, porte-parole chez Desjardins, explique ainsi l’absence de Banque Zag au Québec: «Au Québec, les gens ont accès à des services en ligne facilement et nos taux sont relativement comparable.» Desjardins souhaitait aussi développer la jeune institution «dans son milieu naturel qui est l’Ouest canadien».

Banque Zag débarquera-t-elle au Québec sous peu? Rien de tel n’est prévu. « Nous verrons comment les choses évoluent et s’il y a nécessité d’élargir son marché », répond André Chapleau.

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