Les tensions en Ukraine demeurent très vives, mais des discussions se sont amorcées entre les gouvernements russes et ukrainiens laissant croire que le pire sera peut-être évité. Du côté de l’Irak, la nomination d’un nouveau premier ministre moins controversé permet aussi d’espérer une réduction des tensions.

« Si les tensions géopolitiques se stabilisent, ou même se calment, les mouvements du marché obligataire devraient recommencer à refléter principalement les statistiques économiques et les attentes concernant les banques centrales », notent François Dupuis, vice-président et économiste en chef, et Mathieu D’Anjou, économiste principal, au Mouvement Desjardins.

Malgré que des données économiques chinoises peu reluisantes et des inquiétudes importantes quant à la santé de l’économie de la zone euro continuent de causer des maux de tête aux investisseurs, le fait que la croissance de l’économie américaine ait dépassé les attentes au deuxième trimestre a permis d’éloigner les craintes d’une inflation trop faible aux États-Unis.

« Il n’est pas surprenant de voir que certains dirigeants de la Réserve fédérale (Fed) semblent moins confortables avec l’idée de s’engager à maintenir le taux directeur inchangé pour encore plusieurs trimestres », écrivent François Dupuis et Mathieu D’Anjou.

Les dirigeants de la Fed semblent aussi rassurés par le fait que, dans l’ensemble, les indicateurs du marché du travail signalent « une amélioration notable et plus rapide que prévu de la situation » aux États-Unis.

François Dupuis et Mathieu D’Anjou concluent que la Fed ne devrait pas relever les taux cibles des fonds fédéraux avant quelques trimestres, mais il leur semble peu avisé « de miser sur le fait qu’elle agira beaucoup moins rapidement que ce qu’elle signalait lors de sa rencontre de juin.»