Bill Downe a affirmé que les banques canadiennes avaient « considérablement » augmenté leurs mesures contre le blanchiment d’argent au cours des sept à dix dernières années à la demande de divers gouvernements à travers le monde.

M. Downe a dit en entrevue, mardi, à Toronto, à la suite de l’assemblée des actionnaires de la banque, être d’avis que les articles de la loi sur le secret bancaire concernant le blanchiment d’argent, particulièrement pour les comptes en dollars américains, étaient « extrêmement robustes ».

Le chef de la direction a ajouté soupçonner qui si de quelconques violations devaient ressortir des documents connus sous le nom de « Panama Papers », elles seraient en lien avec des affaires remontant à un bon nombre d’années, avant les efforts considérables des banques pour augmenter leurs pratiques contre le blanchiment d’argent.

Des médias rapportent que la Banque royale du Canada et ses filiales ont fait appel à la firme d’avocats panaméenne Mossack Fonseca pour constituer plus de 370 sociétés écrans. La Banque royale a réagi en disant qu’elle opérait dans le respect de la loi et comptait des politiques en place pour prévenir l’évasion fiscale.

La banque a affirmé qu’il y avait parfois des raisons légitimes d’établir une société de portefeuille, tout en ajoutant que si l’institution avait des raisons de croire qu’un client avait l’intention de commettre une infraction criminelle d’évasion fiscale, elle relaierait l’information et ne fournirait pas de services au client.

Ces documents sur les paradis fiscaux, les « Panama Papers », révéleraient les transactions outremer de plus de 100 politiciens et personnalités publiques de nombreux pays.

L’Agence du revenu du Canada a affirmé par communiqué, mardi, qu’elle poursuivait ses vérifications reliées à l’évasion fiscale outremer, incluant des audits de certains clients canadiens en lien avec Mossack Fonseca.