« L’exercice 2017 a été fructueux puisque nous avons réalisé des progrès considérables au chapitre de notre performance et de notre plan de transformation », a-t-il souligné, mardi, dans le cadre du dévoilement des résultats du quatrième trimestre.

Sans faire directement référence au différent impliquant la partie syndicale, M. Desjardins estime que la transition « au numérique de notre modèle bancaire est bien entamée », grâce notamment à la simplification de l’offre de produits.

Dans ses documents financiers, la Laurentienne identifie un horizon aux alentours de 2020 pour son « modèle bancaire numérique », axé notamment sur les technologies mobiles et la fin du papier.

Au cours de la dernière année financière, l’institution a éliminé des postes en plus d’avoir réduit son réseau de succursales à 104 établissements. Elle compte également cesser certains types de services au comptoir, ce qui devrait entraîner la suppression de l’équivalent de 150 emplois additionnels à temps plein.

Alors que le contrat de travail des syndiqués vient à échéance le 31 décembre, le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec), affilié à la Fédération des travailleurs du Québec, reproche à M. Desjardins de négocier de mauvaise foi.

En novembre, une requête avait été déposée auprès du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) afin de révoquer l’accréditation syndicale, incitant la partie syndicale à accuser l’employeur d’avoir forcé la main à ses membres afin qu’ils se désyndicalisent. La Laurentienne réfute ces allégations.

Le dossier est toujours analysé par l’organisme fédéral. Entre-temps, le syndicat, qui représente quelque 1500 employés, a répliqué en déposant une plainte au CCRI pour « pratiques déloyales » afin de dénoncer l’attitude de la banque.

Au-delà des attentes

Par ailleurs, la Banque Laurentienne a relevé son dividende d’un cent, à 63 cents par action, tout en répondant aux attentes des analystes lors du quatrième trimestre, période au cours de laquelle ses profits ont plus que doublé.

Son bénéfice net s’est établi à 58,6 M$, ou 1,42 $ par action, en hausse de 219 % sur un an. L’an dernier, la Laurentienne avait comptabilisé une charge de restructuration de 38,8 M$.

Grâce entre autres à la croissance de son revenu net d’intérêt découlant d’acquisitions, la banque a affiché un chiffre d’affaires de 268 M$, par rapport à 236,4 M$ lors du quatrième l’an dernier.

Abstraction faite des éléments non récurrents, la banque a engrangé un bénéfice net ajusté de 66,5 M$, ou 1,63 $ par action, au trimestre terminé le 30 octobre, en progression d’environ 32 % comparativement à la période correspondante de l’année dernière.

Cette performance a surpassé les attentes des analystes sondés par Thomson Reuters, qui tablaient sur des revenus de 258 M$ et un bénéfice ajusté par action de 1,55 $.

« Bien que le marché s’attarde au plan de transformation, nous croyons que la marge nette d’intérêt constitue le fait saillant du trimestre », souligne John Aiken, de Barclays Marchés des capitaux.

Dans une note, l’analyste souligne que la marge nette d’intérêt, même si elle était sous pression, a été de 1,75 % au quatrième trimestre, en hausse de 0,12 point de pourcentage.

Pour l’exercice, la Laurentienne a généré des profits nets de 206,5 M$, ou 5,40 $ par action, comparativement à 151,9 M$, ou 4,55 $ par action, en 2016, alors que ses revenus ont grimpé de neuf pour cent, à 996 M$.

Ses profits ajustés ont été de 230,7 M$, ou 6,09 $ par action, alors qu’ils avaient été de 187 M$, ou 5,70 $ par action, l’année dernière.