Un homme d'affaire tenant devant son visage un papier avec un smiley qui sourit. Dans son autre main, il a une feuille noire avec un smiley pas content.
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Les économies québécoise, canadienne et américaine montrent en effet des signes favorables à une progression meilleure qu’anticipée, indique les plus récentes prévisions des économistes de Desjardins.

Au Québec, la hausse de 2,1 % du PIB au troisième trimestre de 2016, jumelée à la croissance des dépenses de consommation des ménages qui ont profité d’une augmentation de leur revenu disponible, entraînent une légère révision à la hausse pour 2017, soit à 1,7 %.

Autre facteur favorable : « environ 45 % des emplois créés au pays dans les cinq derniers mois de 2016 se retrouvent au Québec », fait valoir Desjardins, qui a aussi rehaussée à 1,8 % sa prévision de croissance pour 2016, mais maintient un gain de 1,5 % pour 2018.

Au Canada, après une hausse estimée à 1,3 % en 2016, le PIB devrait croître de 1,9 % en 2017 et de 2,0 % en 2018. « Le volume des exportations de marchandises a rebondi de 3,9 % en novembre, tandis que le marché du travail a bénéficié d’une création de plus de 200 000 emplois au cours des cinq derniers mois de 2016 », explique Desjardins.

Vent d’incertitude

Le protectionnisme américain est toutefois source d’inquiétude quant à l’avenir de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA). De plus, « la situation du marché immobilier et l’endettement élevé des ménages restent aussi une source de préoccupation, notamment avec les nouvelles règles fédérales sur le crédit à l’habitation et la hausse de certains taux hypothécaires », rappelle Desjardins.

L’économie américaine devrait aussi progresser plus vivement en 2017, selon les économistes de Desjardins qui prévoient une croissance du PIB de 2,5 %, après un gain estimé à 1,6 % en 2016. Mais, encore là, tout dépendra des politiques mises de l’avant par le président Trump, qui demeurent une importante source d’incertitude et de risques.

« Les prévisions peuvent être grandement affectées par la réaction des ménages, des entreprises, des marchés financiers et des gouvernements étrangers à des éléments comme le protectionnisme du nouveau président, le gonflement de l’endettement du gouvernement fédéral américain et la réforme de l’immigration », précisent les économistes de Desjardins.

La confiance est aussi en hausse en zone euro, mais les indicateurs réels ne suggèrent pas de grandes accélérations de la croissance, estime Desjardins qui y prévoit une croissance de 1,4 % en 2017, comparativement à 1,6 % l’an dernier.

Par ailleurs, « un ressac de l’économie européenne, des négociations difficiles avec le Royaume-Uni à l’issue du référendum sur le Brexit et les risques géopolitiques qui persistent pourraient aussi perturber l’économie mondiale, tout comme la possibilité de guerres commerciales », expliquent-ils.

La croissance du PIB mondial estimée pour 2016 passe de 3,0 % à 2,9 %, avec une remontée à 3,3 % en 2017 et 3,4 % en 2018. En Chine, la stabilisation de l’économie orchestrée par les autorités persiste alors que la croissance devrait être de 6,4 % en 2017, après avoir connu au quatrième trimestre une variation annuelle de 6,8 %, et ce, après trois trimestres consécutifs à 6,7 %.