Non seulement les banques canadiennes ont presque toutes glissé à ce classement reconnu mondialement, mais la Banque CIBC en a même été éjectée, tandis que la Banque de Montréal a reculé à la dernière position du Top 50 (-10 places). La Banque Nationale demeure pour sa part à l’écart de ce palmarès.

La Banque TD (TD) est toujours considérée la banque canadienne la plus sûre malgré le scandale dont elle a été affligée en début d’année. Mais elle a reculé de 9 rangs pour se classer à la 19e position. La Banque Royale suit au 23e rang, après avoir perdu trois places.

La Fédération des Caisses Desjardins est la seule institution du pays à avoir évité le recul généralisé des banques canadiennes, préservant le 34e rang.

Et la raison de cette apparente déconvenue pour le Canada se montre assez simple.

«En mai, l’agence Moody’s a abaissé la cote des plus importantes banques canadiennes. Puisque notre classement prend en compte la notation à long terme des trois principales agences de notation pour les 500 plus grandes banques dans le monde, ceci a affecté les positions dans l’ensemble», nous explique Andrea Fiano, responsable de l’édition de Global Finance.

Or, rappelons que la dette de Desjardins avait été maintenue à l’époque, avec une notation supérieure à celle de quasiment toutes les banques. À l’exception de la TD qui se voyait attribuer la même que celle de l’institution québécoise.

Moody’s prévoyait alors que les six grandes banques canadiennes rencontrent des conditions difficiles pour le reste de l’année et possiblement encore plus longtemps. Ce qui est susceptible d’entraîner une dégradation de la qualité de leurs actifs et une plus grande vulnérabilité aux «chocs extérieurs».

Quant au reste du Top 50, pour une sixième année de suite, c’est la banque allemande KfW qui trône en haut de l’inventaire, suivi comme la dernière fois par la suissesse Zürcher Kantonalbank. La troisième place revient encore cette année à la Landwirtschafliche Rentenbank. Bref, le peloton de tête est uniquement composé d’institutions européennes.

«Le classement démontre les effets prolongés d’incertitudes géopolitiques. Des dirigeants nationaux doivent lutter avec des politiques « mon-pays-avant-les-autres » de leurs voisins et partenaires commerciaux», a souligné le directeur de l’édition Joseph D. Giarraputo.

Classement canadien

1. Toronto-Dominion (19è, -9)

2. Banque Royale (23è, -3)

3. Desjardins (34è)

4. Scotia (48è, -10)

5. Banque de Montréal (50è, -10)

Top 10

1. KfW (Allemagne)

2. Zürcher Kantonalbank (Suisse)

3. Landwirtschaftliche Rentenbank (Allemagne)

4. L-Bank (Allemagne)

5. Bank Nederlandse Gemeenten (Pays-Bas)

6. Nederlandse Waterschapsbank (Pays-Bas)

7. NRW.BANK (Allemagne)

8. Banque et Caisse d’Épargne de l’État (Luxembourg)

9. Caisse des Dépôts et Consignations (France)

10. DZ Bank (Allemagne)