Lors de son témoignage devant le Comité permanent des Finances de la Chambre des communes, à Ottawa, M. Carney a fait valoir qu’une petite économie comme celle du Canada ne disposait pas de la même marge de manoeuvre que les États-Unis à ce chapitre. Il serait donc futile de chercher à manipuler la valeur à laquelle le huard se transige.

Avant l’apparition de Mark Carney, mardi matin, le groupe des sept nations les plus industrialisées, qui comprend le Canada, avait averti que la volatilité des devises pouvait plomber l’économie mondiale.

Dans sa déclaration, le G7 a exhorté les nations à mettre en place des politiques monétaires qui respectent les objectifs économiques domestiques et à ne pas se lancer dans une guerre de dévaluation de devises afin de doper leurs propres exportations au détriment de celles des autres.

Au mieux, selon M. Carney, ces stratégies ont des impacts à court terme car éventuellement, l’économie doit s’ajuster aux conséquences des salaires moins élevés chez les travailleurs au pays, ce à quoi certains pays européens sont actuellement confrontés.

De façon plus générale, la performance plus modeste de l’économie canadienne dans les six derniers mois de 2012 est attribuable à des facteurs temporaires, selon Mark Carney.

La croissance économique devrait prendre de la vigueur cette année au Canada puisque les risques dus à la situation économique mondiale sont moins menaçants.

Mark Carney s’est également prononcé sur un dossier connexe, celui de l’énergie. Il a soutenu que la faiblesse record du montant que touchent les producteurs albertains pour le pétrole brut canadien est tributaire du goulot d’étranglement dans les raffineries et les oléoducs, et non à la baisse de la demande de brut aux États-Unis.