Consultant et observateur de l’industrie de l’assurance de personnes, M. Landry a été vice-président exécutif chez AXA Canada pendant plus de dix ans.
Dans la foulée de la crise de 2009-2010, M. Landry a vu certains assureurs quitter le terrain de la vie universelle et d’autres, déserter celui des produits de garantie à revenu à vie (GRV).
On craignait le pire, mais, loin de disparaître comme les dinosaures, ces produits sont revenus à l’ordre du jour. Ils affichent toutefois un nouvel habillage bien de notre époque.
« Les assureurs disent maintenant à leurs clients qu’ils veulent les immuniser contre la volatilité et qu’ils veulent leur donner des garanties de revenus, mais de façon plus prudente qu’avant la crise », dit M. Landry.
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Pour ce faire, les assureurs ont « appris » à gérer les fluctuations des taux d’intérêt au moyen de programmes de couverture (hedging) très sophistiqués.
« Grâce à un de ces programme de couverture, BMO a lancé des fonds distincts avec une caractéristique très innovante, soit la réinitialisation à chaque mois du capital garanti à l’échéance. À chaque mois, et non aux cinq ans ! », insiste M. Landry.
Les concepteurs de produits se sont également adressés au défi de la volatilité, l’autre grande crainte des épargnants et des investisseurs.
M. Landry rappelle l’exemple des Fonds de placement garanti BMO, les premiers fonds distincts de l’histoire de cette institution financière.
BMO dit contrôler la volatilité en réduisant l’exposition aux actions et en augmentant la part des titres à revenu fixe pendant les périodes de volatilité supérieure à la moyenne des marchés boursiers.
Robert Landry ajoute que la Standard Life a des objectifs similaires avec ses fonds distincts Idéal Signature 2.0.
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Les produits d’assurance permanente n’échappent pas à cette vague d’innovations. À cet effet, M. Landry mentionne les produits à primes ajustables.
« La vie universelle Tendance de l’Industrielle-Alliance et Évolution 100 % pure, la vie entière de La Capitale, en sont de bons exemples », dit-il.
Réussiront-ils à gérer les défis des taux d’intérêt et de la volatilité ?
« Seul l’avenir nous le dira. Mais je constate une chose : des assureurs vont maintenant de l’avant car ils ont confiance dans leur capacité à faire face à ces défis. Et c’est une très bonne nouvelle. Grâce à ces apprentissages vécus depuis la crise, les clients bénéficient de meilleures conditions et les assureurs tirent bénéfice d’une meilleure prévisibilité de leurs résultats », dit-il.
Photo : Bloomberg