RJCQ : par et pour la relève
HONGQI ZHANG_123RF

« À la gang, on sait tout, aime le rappeler Hugo Neveu, président de l’organisme à but non lucratif depuis trois ans, et membre du conseil administratif (CA) depuis sa création, en 2010. Nous faisons ça bénévolement, nous croyons qu’il y a un réel bénéfice à s’entraider. »

Le RJCQ réunit des membres issus de toutes les branches, explique Hugo Neveu. « Le Regroupement favorise l’échange, notamment entre les professionnels qui évoluent dans des niches. »

À raison d’une douzaine de rencontres par année, ces « jeunes » professionnels, dont la moyenne d’âge se situe aux environs de 32 ans, échangent sur leurs pratiques respectives.

« Nous ne faisons pas face aux mêmes réalités que les générations précédentes, continue Hugo Neveu. C’est pourquoi le Regroupement s’adresse aux moins de 40 ans, ou presque! »

En effet, la limite d’âge fixée au départ serait aujourd’hui d’ordre symbolique. « Nous comptons des membres à l’aube de la quarantaine, reconnaît le président du RJCQ. Il va falloir élargir les règles un jour ou l’autre. »

Des formations ciblées

Qu’ils aient 20, 30 ou 40 ans, ces conseillers de la relève recherchent surtout des occasions de se maintenir à jour dans leur pratique.

Afin de rejoindre les intérêts des adhérents, le CA n’hésite d’ailleurs pas à les consulter via leur groupe privé sur Facebook, composé d’environ 140 membres.

« La valeur d’une clientèle, ça s’adresse plus à ceux qui veulent en acquérir une, qu’à ceux qui veulent la vendre, illustre Hugo Neveu. On peut aussi traiter de la question du financement ou de l’aspect administratif. »

Lors des ateliers spécifiquement conçus pour ses membres, le RJCQ aborde des thèmes aussi divers que la vente sur Internet, avoir ou non un site Web, ou encore, les meilleures applications mobiles pour gagner en efficacité.

Ces formations ciblées réunissent mensuellement une vingtaine de personnes, désirant réseauter sur l’heure du lunch.

« Ces deux heures nous permettent d’assister à une présentation, mais aussi de favoriser l’échange et de poser des questions, explique Hugo Neveu. On ne vient pas pour obtenir des unités de formation continue (UFC) ou se faire payer le lunch, puisque chaque participant paie son propre dîner. »

L’appui de l’industrie

Le RJCQ étant une OBSN, sa pérennité repose sur l’appui financier de ses partenaires. À chaque début de saison, le Regroupement propose alors aux agents généraux, aux compagnies d’assurance et autres compagnies de fonds de soumettre leur candidature pour avoir la chance de commanditer l’une des présentations mensuelles choisies par le CA, moyennant un certain coût.

« En général, ce sont des sujets dont nos partenaires veulent nous parler, indique Hugo Neveu. L’industrie nous appuie année après année. »

« Nous choisissons nos partenaires et bâtissons notre calendrier en fonction de ce qu’ils sont en mesure de nous livrer, mais aussi par rapport à ce qu’ils peuvent nous offrir de particulier relativement au sujet choisi », précise le président.

Par exemple, Empire Vie s’est vu attribuer l’atelier du mois de juin portant sur les outils disponibles sur le Web pour faciliter le travail des conseillers, la compagnie ayant fait valoir son expertise technologique.

« Une présentation, c’est facile à obtenir, affirme Hugo Neveu. Une présentation ciblée, c’est par contre beaucoup plus complexe. »

Outre les commanditaires mensuels, une compagnie se voit également attribuer le titre de partenaire signature en échange d’une contribution significative, ce qui lui assure une présence à l’ensemble des événements organisés par le RJCQ, ainsi que la responsabilité de présenter les deux cocktails offerts aux membres annuellement. En 2016, le Regroupement avait choisi le Groupe Cloutier.

« Par contre, on ne veut pas se faire courir après, ou que les agents généraux se montrent trop agressifs au niveau de la vente de leurs produits, insiste Hugo Neveu. On veut plutôt sortir du cadre qu’ils nous fournissent, et qu’ils nous forment au niveau de la vente et des outils. »

Ainsi, iA Groupe financier a été invité à parler des REEE et des maladies graves. Et si Hugo Neveu conçoit que le concept ne leur est pas exclusif, le groupe a suscité l’intérêt du RJCQ en adaptant leurs outils de présentation. « Ça a rendu l’expérience d’autant plus intéressante, explique le président. »

Soutenir la relève

Pour Hugo Neveu, pas question de voir en ses pairs une quelconque concurrence : « C’est plutôt avec les banques et les institutions financières que nous sommes en compétition. »

Le président voit plutôt le Regroupement comme une belle tribune pour soutenir la relève : « Nous avons besoin de nous rallier et d’unir nos voix pour définir nos objectifs et notre vision pour l’avenir. »

Le mentorat tient d’ailleurs une place importante au sein du RJCQ, puisque la réalité est parfois différente pour le jeune conseiller qui débute, et celui qui a besoin d’être appuyé.

« Le métier est plus encadré qu’auparavant, estime Hugo Neveu. Nous avons certainement une meilleure structure de travail, plus de facilités d’adaptation, et donc plus d’ambition. »

Il compte beaucoup sur le bouche-à-oreille pour gonfler les rangs du Regroupement qui, espère Hugo Neveu, fera des petits à travers le Québec.