Choix de carrière, prise deux : conseiller
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Un sondage de Jobboom démontre qu’environ 58 % des répondants ont déjà réorienté leur carrière, et que 93 % de ceux qui ne l’ont pas fait y ont songé.

Se réorienter pour garder la santé

Plusieurs facteurs peuvent pousser une personne à changer de carrière. « Mes clients me consultent parce que des changements dans leur organisation ou dans leurs fonctions font en sorte qu’ils se posent des questions, par exemple, ou parce qu’ils sentent qu’ils ont atteint un plateau dans leur carrière, » explique Richard Asselin, psychologue et conseiller d’orientation.

Beaucoup souffrent aussi de détresse psychologique. « Être malheureux au travail n’est pas anodin, une personne peut aller jusqu’à en ressentir des symptômes physiques. »

Si certains n’osent pas changer de carrière par peur de l’impact financier qu’entraînerait leur choix, rester au même endroit peut devenir tout aussi coûteux selon Richard Asselin.

« Ne pas se réorienter lorsqu’on est au bout du rouleau peut coûter des frais de médicaments pour les personnes souffrant d’anxiété ou de dépression. Au fil du temps, s’en suit la perte de productivité, et ça peut aller jusqu’à l’arrêt de travail et donc des pertes salariales, » précise le psychologue.

La stabilité financière au coeur du changement

La sécurité financière est une raison qui pousserait fréquemment les transfuges à s’orienter vers le métier de conseiller. « Avec une jeune famille, il faut non seulement être stable financièrement pour soi, mais aussi pour le bien d’autres personnes, » soutient Philippe Ventura, conseiller en gestion de risque et placements chez Chevalier, Meunier et associés, qui a auparavant travaillé chez Hartford Investments Canada et chez Placements CI.

Pour Benoît Beaumont, d’abord étudiant en musique, maintenant conseiller en sécurité financière chez SFL Partenaire de Desjardins, il s’agissait de faire un choix sensé. « Bien que l’économie me passionnait autant que la musique, j’ai choisi cette dernière, ce qui était sans doute irrationnel. J’étais jeune et je croyais que ce pouvait être un bon moteur de revenu. »

Comprendre les enjeux quotidiens pour mieux aider

Puisque c’est un domaine qui touche tout le monde, devenir conseiller financier aide à comprendre les rouages de ce secteur. « Monsieur et madame tout le monde doivent gérer, négocier et prendre des décisions concernant leurs finances à tous les jours. J’avais le désir de comprendre les technicités qui se cachent derrière cet aspect important de la vie d’une personne, » soutient M. Beaumont.

« Il s’agit pour moi de bien connaître les enjeux quotidiens auxquels tous font face pour être en mesure d’aider les gens le mieux possible, » explique Philippe Ventura.

La clef du succès : s’investir à fond

Benoit Beaumont et Philippe Ventura sont unanimes : il faut que le professionnel qui choisit le métier de conseiller financier comme deuxième carrière travaille de façon acharnée pour avoir du succès.

« Le jeu en vaut la chandelle par rapport à la meilleure qualité de vie qu’on obtient et aux relations qu’on entretient avec les clients, » affirme Benoît Beaumont.

« Le meilleur conseil que je pourrais donner est de se trouver un mentor qui puisse nous guider dans ce nouveau défi, » assure Philippe Ventura.

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