Les bénéfices d'un stage
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« Lorsque tu as l’occasion de travailler directement avec des conseillers, de les accompagner toute la journée et de t’asseoir à leurs côtés, dans leur bureau, ça te permet de savoir réellement en quoi consiste le métier au quotidien. Les stagiaires ne sont pas en train de faire des photocopies et avec une telle expérience, ils partent avec une longueur d’avance pour la suite des choses », témoigne Kévin Laroche, qui a participé à un stage au sein du Groupe Investors à l’été 2011.

Il se trouvait alors entre la deuxième et la troisième année de son cheminement scolaire à l’Université Laval. Il est aujourd’hui conseiller en sécurité financière au sein du Groupe Investors.

« Au cours de mon stage, j’ai réalisé que j’aimais beaucoup le contact avec le client, une facette que l’on ne retrouve pas avec la finance corporative. J’ai trouvé cela fort intéressant, alors que je n’y avais pas pensé au départ, en analysant les cheminements offerts par l’université. Cela m’a permis de réorienter mon cheminement et mon choix de cours dès le mi-parcours de mes études, afin de réussir ensuite mon certificat en planification financière », ajoute-t-il.

Offre variée

La plupart des universités proposent ou incluent des stages dans leur cursus en finance. C’est le cas notamment pour l’Université Laval, dont l’activité essai-stage du programme MBA en finance offre six crédits, et pour l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), où la réalisation d’un stage jumelé à un rapport écrit dans le cadre du programme DESS en finance, procure également six crédits au participant.

De même, plusieurs institutions financières proposent des stages aux étudiants. Certaines, dont BMO Groupe financier, Manuvie et Groupe Investors, ont développé des programmes structurés de stages, alors que d’autres accueillent des étudiants sur une base moins récurrente.

C’est le cas de Mérici services financiers, qui accueille cet été un étudiant de l’UQTR pour un stage de deux mois, en collaboration avec le Groupe SGFT, un agent général de Coaticook.

« Nous n’avons pas de programme structuré de stage en entreprise. C’est la première fois depuis longtemps qu’on reçoit un stagiaire mais, si cela était possible, j’en reprendrais d’autres dans le futur », souligne Maxime Gauthier, chef de la conformité chez Mérici.

Pour sa part, BMO Groupe financier recrute chaque été près de 230 étudiants et nouveaux diplômés. Ils sont appelés à combler des postes de stagiaires au sein de chacun des groupes d’exploitation de l’entreprise.

« Le programme de stages aux étudiants offert par BMO nous apporte des étudiants talentueux, et leur permet d’acquérir une expérience et des compétences qu’ils pourront mettre à profit tout au long de leur carrière, et de bâtir dès aujourd’hui des relations qui s’approfondiront une fois qu’ils auront obtenu leur diplôme », selon Lynn Roger, chef de la gestion des talents, BMO Groupe financier.

Le Groupe Investors offre quant à lui depuis cinq ans, un programme de stage d’une durée minimum de 12 semaines aux étudiants inscrits au baccalauréat en finance, en 2e ou en 3e année, ou au cycle supérieur. Le stage au Groupe Investors est offert par l’intermédiaire des cinq grandes universités de la région de Montréal, ainsi que l’Université de Sherbrooke, l’Université Laval et l’UQTR. Plus de 65 étudiants ont jusqu’ici participé au programme et près du tiers d’entre eux sont devenus conseillers par la suite.

« Notre programme de stage, c’est une belle histoire et nous en sommes particulièrement fiers, dit Claude Paquin, président, Québec, Groupe Investors. Il a débuté modestement et il a cheminé au fil des années. Au vu du taux de rétention de nos stagiaires, les résultats sont là. »

Au bénéfice de chacune des parties

« Les jeunes apprécient l‘environnement de travail. Ils se retrouvent rapidement à travailler avec des conseillers plus seniors et là, des affinités se créent. Il n’est pas inhabituel d’assister à des jumelages et très souvent, ce sont ces jeunes qui par la suite, prennent en charge une partie de la clientèle à mesure que les conseillers seniors se retirent », mentionne Claude Paquin.

Souvent, les stagiaires vont d’ailleurs travailler à temps partiel dans les bureaux régionaux de Groupe Investors à la suite de leur stage, lors de leur dernière année universitaire, « plutôt que dans un restaurant, par exemple, illustre Claude Paquin. L’embauche a été très forte dans les dernières années, alors que dans notre industrie, la relève est souvent une préoccupation. Pour ma part, je suis très confiant quant à l’avenir par rapport à la relève. »

Le stage permet à ceux qui y participent de tisser un réseau de contacts avec leurs pairs, des directeurs et des dirigeants de la banque, et d’aller chercher d’autres compétences, telles que le développement de la pensée critique et la résolution de problèmes, estime Lynn Roger.

« Les étudiants nous permettent également de découvrir de nouvelles approches, idées et façons de travailler qui sont importantes pour les jeunes de la génération du millénaire et de la génération des Z. Les jeunes du millénaire représentent actuellement près de 25 pour cent des employés de BMO, et d’ici 2025, ils compteront pour 75 % du nombre total d’employés, soit une évolution considérable », ajoute-t-elle.