Une nouvelle classe de travailleurs à la recherche de conseils financiers
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Les travailleurs autonomes ou à temps partiel dépendent en effet de contrats à court terme ou d’emplois indépendants pour gagner leur vie. Une telle situation les amène à vivre des périodes financières en dents de scie, alors que l’entrée d’argent sera largement suffisante ou non pour subvenir à leurs besoins.

Or, les conseillers peuvent aider cette classe de travailleurs à développer des habitudes d’épargne qui leur permettent de surmonter l’instabilité du marché du travail et des revenus. « Épargner s’avère plus difficile, mais ce n’est pas impossible », souligne Chris Enns, planificateur financier et blogueur indépendant de la firme Rags to Reasonable.

Éviter les modèles de budget

Un conseiller qui travaille avec des travailleurs indépendants doit mettre de côté les modèles de budget standard. « Il faut y inscrire les revenus et les dépenses mensuels, alors que ça change de mois en mois », indique Chris Enns.

La planification efficace des revenus est donc bien différente. Il faut y intégrer plus de flexibilité, en tenant compte de la variation des revenus, en provenance de différentes sources, et ainsi déterminer des cibles d’épargne qui varient chaque mois, en fonction des sommes d’argent reçues, suggère Chris Enns.

Prévoir les impôts à payer

Chris Enns a lui-même appris à la dure avant de prendre le contrôle de ses propres finances. Travailleur indépendant, également artiste et chanteur d’opéra, il s’est retrouvé à devoir payer beaucoup plus d’impôt que prévu. Aujourd’hui, il brandit le spectre de l’Agence du revenu du Canada pour bien faire comprendre à ses clients l’importance de mettre de l’argent de côté pour en avoir suffisamment quand arrivera la saison des impôts.

Planifier les périodes fastes et de vaches maigres

De nombreux travailleurs indépendants peinent à jongler avec leurs finances de mois en mois, pendant lesquels ils vivent aussi des périodes de stress, note Chris Enns.

Pour les aider à surmonter ces inquiétudes, Chris Enns suggère de tenir compte des dépenses imprévues, mais aussi des gains potentiels, qui pourraient donc soit faire dérailler, soit améliorer, leurs situations financières.

Les infographies à la rescousse

Les discussions autour de l’argent doivent changer, surtout si les conseillers veulent recruter des clients qui n’ont pas le sentiment de bien comprendre les rouages de la planification financière, estime Chris Enns.

Il recommande entre autres l’utilisation d’infographies spécifiques à cette catégorie de travailleurs pour faciliter le dialogue entre les conseillers financiers et les travailleurs indépendants.