Un portrait de Gaetan Veillette.
Gaetan Veillette (crédit photo : Martin Laprise)

« Je voulais aller plus loin dans mon développement par le biais des habiletés de vente, se souvient-il. Le secteur financier me passionnait et j’avais envie d’acquérir de nouvelles connaissances financières, fiscales et légales. »

Comme tout jeune professionnel en début de carrière, le conseiller a donc dû se bâtir une clientèle. Pour ce faire, Gaétan Veillette n’a pas hésité à faire appel à son réseau de proximité, en contactant des participants rencontrés alors qu’il était instructeur.

Parmi ses premiers clients, un couple l’a particulièrement marqué. À l’aube de la trentaine, ces parents de deux jeunes enfants, nouveaux propriétaires, devaient composer avec un budget serré.

« Dès le premier rendez-vous, j’ai suivi la démarche enseignée par mon cabinet : nous avons établi un bilan financier, examiné l’état des revenus et des dépenses, et parlé de leurs objectifs, se remémore Gaétan Veillette. Le couple n’avait ni réserve monétaire, ni assurance de personnes ou testament. »

Au fil des rencontres, le jeune couple a souscrit une police d’assurance de personnes et, malgré leur modeste budget, a commencé à épargner dans des fonds communs de placement.

« Nous avons également essayé d’équilibrer le plus possible le patrimoine entre conjoints », ajoute Gaétan Veillette.

Le rôle de médiateur

Environ un an plus tard, le couple a annoncé sa séparation au conseiller. Ce dernier a alors amorcé une rencontre, à laquelle les deux ex-époux ont participé.

« Ils n’avaient pas les moyens de se payer des services juridiques, explique Gaétan Veillette. Le but était donc d’établir leur bilan à une date convenue de séparation et de convenir d’une formule de partage du patrimoine familial qu’ils pourraient ensuite présenter à un juge. »

Ce rendez-vous a également permis à ses clients de discuter des modalités entourant la garde des enfants, l’usage de l’unique auto de la famille et l’hébergement transitoire.

Gaétan Veillette se souvient d’une rencontre sympathique et amicale, qu’il attribue en partie à la bonne volonté des ex-conjoints, ainsi qu’à son rôle de modérateur.

« J’ai tout de même tenu à leur signaler que cela excédait normalement ma fonction », précise le conseiller.

Si Gaétan Veillette a décidé de porter cette casquette, c’est qu’il estimait avoir une certaine influence sur ses clients afin qu’ils arrivent à une entente.

« Un conseiller en services financiers peut avoir un rôle complexe dans certaines situations délicates, notamment un rôle de médiateur, parfois d’arbitre, en exerçant une indépendance d’esprit afin d’être crédible et respecté », insiste le planificateur financier.

« Chaque expérience nous amène à étendre notre expertise et notre influence, continue-t-il. Il faut aussi s’interroger sur notre responsabilité professionnelle. »

Un accompagnement payant

Après la séparation, les ex-époux ont continué d’utiliser les services financiers de Gaétan Veillette, tout comme leurs conjoints respectifs.

« Les nouvelles unions sont des occasions de développer les affaires ! », se réjouit le conseiller.

En plus d’accroître sa clientèle, cette expérience l’a aidé à définir son offre de service, auprès des couples vivant ce genre de difficultés.

« J’ai pu établir qu’elles étaient mes capacités et mes limites, conclut Gaétan Veillette. Cela m’a aussi permis de me documenter en profondeur sur les règles de séparation et de partage du patrimoine familial. Ça m’a servi tout au long de ma carrière. »