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« Nous n’avions pas d’assurance vie, j’assumais qu’on pouvait acheter de l’assurance vie en ligne, j’ai été très surprise de savoir que ça n’existait pas », dit Isabelle Bouchard, cofondatrice et vice-présidente marketing.

Leur lancement officiel est prévu dans les prochaines semaines. D’ici décembre, les entrepreneurs visent 1000 ventes de police d’assurance vie temporaire.

Ils soutiennent s’attaquer à l’expérience client et être les premiers à combiner sous un même domaine un comparateur de police d’assurance vie temporaire et un générateur de clients potentiels pour ses conseillers.

« Nous nous sommes dit qu’il y aurait probablement mieux à faire en offrant l’expérience de A à Z, soit d’être un outil où on peut comparer les prix, s’éduquer sur les assurances et aller jusqu’au bout de la transaction à même la plateforme en achetant la police d’assurance vie avec des courtiers qui sont à l’interne », ajoute-t-elle.

Leur modèle est basé sur PolicyGenius, des États-Unis et LifeDirect, de la Nouvelle-Zélande. Ils ont également regardé du côté de l’assurance auto pour trouver un modèle de courtage combinant à la fois un comparateur de prix et un courtier.

Les deux fondateurs à la fibre entrepreneuriale, néophytes de l’industrie de l’assurance – lui provenant du milieu du génie logiciel et elle du droit – veulent permettre aux consommateurs d’avoir l’heure juste sur les différentes polices d’assurance vie temporaire offertes sur le marché.

Sur le site de Karma assurance, les consommateurs pourront acheter en ligne le produit d’assurance vie temporaire qui correspond à leurs besoins en comparant les différentes polices auprès de huit assureurs pour le moment.

En transitant par la plateforme, dont la démonstration a été faite en exclusivité auprès de Finance et Investissement, les clients rempliront d’abord un questionnaire de base, comprenant le sexe, l’âge et le code postal. Par la suite, ils pourront déterminer le type de police qu’ils recherchent et le montant associé en utilisant un curseur.

S’ils ne se savent pas trop ce qui les intéresse, ils pourront remplir l’analyse de besoins financiers en ligne et l’algorithme développé par le cabinet, qui leur proposera trois options de produits.

Au final, lorsque le client a fait son choix – en comparant les différentes polices provenant des divers assureurs – une note est envoyée aux conseillers de la société qui peuvent dès lors terminer la transaction avec lui, et ce, à distance.

Lorsqu’un conseiller prend contact avec un client, une relation s’engage et le conseiller est tenu de vérifier le formulaire rempli par le client. Si le client n’a pas fait l’ABF en ligne, le conseiller devra la faire avec lui au téléphone.

« L’objectif, c’est que le conseiller suive le client idéalement de A à Z, disent-ils. Dans le cas où un conseiller assigné se trouve en vacances, le client sera pris en charge par un autre conseiller. »

La structure prévoit que si un conseiller prend en charge le client d’un autre en son absence, il sera rémunéré pour le travail accompli.

Le choix d’offrir uniquement des produits d’assurance vie temporaire s’est imposé aux deux fondateurs par sa simplicité à pouvoir comparer les polices entre les différents assureurs.

« L’assurance vie temporaire correspond à la majorité des besoins », explique Martin Bailey, cofondateur et président.

Éventuellement, les deux associés souhaitent élargir leur offre à d’autres produits d’assurance, comme les produits de maladie grave et d’invalidité.

« C’est là que c’est un peu plus complexe, dit-il. Il y a tellement de nombres de maladies différentes qui ne sont pas les mêmes, deux produits couvrant 25 maladies ne couvriront peut-être pas les mêmes, notre approche par rapport à cela, c’est d’éduquer les gens et d’offrir des idées de prix ».

Étapistes, les fondateurs intégreront les produits à mesure qu’ils trouveront la bonne formule pour les comparer de manière adéquate dans la plateforme.

« La journée où d’autres assureurs développeront des produits qui sont plus adaptés à la vente en ligne directement, ils pourront facilement être ajoutés au tableau », ajoutent les fondateurs.

Pour être intégrés à la plateforme de Karma, les assureurs devront correspondre à deux critères : accessibles en ligne et accessible à la vente à distance.

En plein recrutement, Karma peut à l’heure actuelle compter sur trois conseillers autonomes à temps partiel. Éventuellement, l’agent général souhaiterait avoir des conseillers rattachés uniquement à eux. Leurs conseillers seront principalement à salaire, avec des bonis liés à la performance.

« Nous voulons vraiment changer l’approche pour que nos conseillers soient orientés service avant d’être orientés ventes », souligne Martin Bailey.

Cible : X et Y

Martin Bailey et Isabelle Bouchard ciblent directement la génération des milléniaux comme marché de première instance.

« C’est des gens qui ont une facilité avec la technologie, dit le fondateur. Nous croyons que plusieurs baby-boomers, autonomes par rapport au courtage à escompte direct, c’est des clients qui sont très familiers avec ce genre de plateforme et qui voudraient s’initier à ça, on peut être surpris! ».

Partenaire d’Aurrea

À titre de partenaire, Aurrea signature offre des services et des ressources à sa filiale Karma.

« On est très heureux et très content de ce partenariat », souligne Isabelle Bouchard.

Philanthropie

Karma prévoit remettre une partie de ses profits à un organisme de prévention du suicide de la région de Québec.

« Nous voulons répandre du bon karma par rapport à nos profits », indique Martin Bailey.