Les cinq conseils de Raymond Pratte pour effectuer une relève d'entreprise
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« Lorsque vient le temps de réfléchir à l’instauration d’une relève pour une entreprise, le processus pour y arriver peut s’avérer une tâche ardue. Les parties financières, fiscales, et celles concernant les structures de rachat, sont les parties simples du processus de mise en place de la transition », explique-t-il.

« Pour n’importe quel type d’acquisition, l’aspect humain, souvent sous-estimé, est très important et est probablement la partie la plus difficile à gérer », ajoute Raymond Pratte.

Voici donc les cinq conseils qu’il aimerait offrir à la relève intéressée à s’engager dans un processus de relève d’entreprise.

1. Gérer la transition et garder les émotions humaines en bride

Il demeure important pour la relève de bien saisir l’ampleur émotionnelle de la décision pour le cédant. Ce dernier a souvent travaillé à la sueur de son front pour bâtir sa pratique et a un lien d’attachement bien ancré. La mise en place de la relève prend du temps et de la confiance de la part des deux parties. Il est primordial d’établir une communication claire et franche et de toujours garder son sang-froid, malgré de possibles désaccords. Cette période de transition peut être épineuse, particulièrement lorsqu’il s’agit d’une relève familiale.

2. Bien définir les rôles

Le cédant et l’acquéreur ont des rôles bien différents dans le processus. Bien définir les rôles de chacun aide à maintenir une bonne direction.

De plus, il est important pour le successeur de réfléchir au rôle qu’il veut jouer dans l’entreprise en identifiant clairement ses attentes face à la transition de l’entreprise et au départ du cédant.

3. Identifier les forces et les faiblesses à la suite du départ éventuel du cédant

Identifier les habilités uniques de chacun permet autant à une entreprise de découvrir ses forces et ses faiblesses, mais aussi d’analyser les carences que créera le départ du cédant.

Une analyse des lacunes liées au départ du cédant devient donc primordiale pour l’acquéreur. Afin d’éviter les surprises, il faut déterminer rapidement comment ces manques seront comblés.

Concernant les forces et les habiletés de chacun des membres de l’équipe, elles doivent être attentivement examinées parce qu’elles seront déterminantes pour la suite des choses. Ce processus permettra de bien cerner les faiblesses et par surcroit, de palier à la situation.

Pour le successeur, cette démarche peut devenir ardue, mais elle est nécessaire pour assurer une bonne transition.

4. Mettre en place un plan stratégique pour le futur

Il est important de mettre en place un plan stratégique. Ce plan doit établir le potentiel de l’entreprise et ses occasions d’affaires ainsi que ses défis, ses contraintes, ses menaces et ses limites. Les dangers auxquels l’entreprise pourrait faire face doivent faire partie intégrante de ce plan.

Le plan stratégique appartient et doit être développé par la relève. C’est pourquoi cette dernière doit établir un plan honnête qui reflète bien la direction qu’il ou elle aimerait apporter à l’entreprise. Une définition claire et précise de la vision future de l’entreprise ainsi que les changements qui pourraient se produire doivent être définis par le successeur.

5. Établir une liste d’objectifs

Il est important pour l’acquéreur de bien identifier ses objectifs, tant au niveau de l’entreprise qu’au niveau personnel, et d’en discuter avec le cédant. L’entreprise risque de changer de direction dans ses façons de faire et dans son évolution. Le cédant voudra s’assurer que la nouvelle direction choisie ne mettra pas en danger la valeur monétaire qu’il détient dans l’entreprise.