Sussy Galvez : inspirer le dépassement de soi
Courtoisie de Sussy Galvez

La planificatrice financière au Mouvement Desjardins d’origine péruvienne, en identifie quatre.

Évidemment, ces forces peuvent s’appliquer à tous les jeunes conseillers qui ont à cœur de performer dans l’industrie des services financiers.

Débrouillardise

«  En arrivant ici, on recommence à zéro. Nos diplômes sont reconnus, mais même s’ils le sont, nous n’avons pas l’expérience canadienne », dit celle qui a quitté le Pérou avec un diplôme d’économiste en poche en 1993, en pleine récession mondiale.

En arrivant au Canada, elle s’est trouvée un emploi comme caissière dans une fruiterie italienne. Cette expérience lui a fourni la fameuse « expérience canadienne », une expérience sur laquelle les employeurs du pays ont pu s’appuyer, par la suite.

« J’ai saisi là l’opportunité de pratiquer la langue, tout le monde achète des fruits et légumes et je travaillais avec de l’argent, il est important d’avoir une personne fiable qui est capable de travailler avec l’argent. Même si c’est dans une fruiterie, les employeurs ont pu avoir les références d’un emploi en sol canadien », souligne Sussy Galvez.

Trouver une spécialité

« Nous avons tous une habileté unique, lorsqu’on la découvre, et qu’elle est liée à notre passion, nous n’avons pas l’impression de travailler », dit-elle.

Les conseillers peuvent utiliser ce qui provient de leur ADN pour se trouver une niche dans les services financiers, plutôt que de se concentrer sur leurs faiblesses linguistique ou culturelle.

« Les marchés ici sont quand même saturés, il faut développer de nouveaux marchés », ajoute Sussy Galvez.

Elle cite l’exemple d’une jeune conseillère d’origine chinoise qu’elle a prise sous son aile, il y a quelques années. Cette dernière maîtrisait le cantonais, mais était plus inquiète d’améliorer son français.

Pourtant, sa spécialisation se trouvait sous son nez.

« L’ouverture avec la communauté chinoise devient une force qu’elle pouvait utiliser dans son développement des affaires et devenir une candidate intéressante pour plusieurs employeurs », dit Sussy Galvez.

Ne pas oublier

« Il ne faut jamais oublier d’où on vient. On ne doit jamais oublier tout ce qu’on a vécu parce qu’il s’agit de choses qui vont nous servir durant notre carrière », dit Sussy Galvez.

Derrière chaque personne, il y a une histoire qui mérite d’être connue, autant pour les conseillers que les clients. En partant de cette idée, les conseillers doivent comprendre leurs valeurs, leurs croyances et surtout, ceux de leurs clients afin d’être plus adéquatement en mesure de les aider.

Résilience

« La résilience, c’est d’arriver ici, au Canada, de se retrousser les manches et de partir à nouveau », soutient-elle.

La résilience est une force des conseillers provenant de l’immigration, qu’ils peuvent utiliser pour se relever face aux défis de l’industrie.