Comment s'informatiser : la boîte à outils
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Au cours de la dernière décennie, les conseillers financiers ont travaillé avec des outils informatiques génériques comme Outlook et le CRM de Microsoft. Aujourd’hui, apparaissent des logiciels qui ciblent beaucoup plus précisément leur pratique.

Ainsi en est-il pour Marco Madon, conseiller en sécurité financière et représentant en épargne collective chez Girard et Associés. « On utilisait jusqu’ici le CRM de Microsoft, mais à partir de juin on va passer à Kronos, un logiciel québécois, signale Marco Madon. La convivialité de ce système est la meilleur que j’aie jamais vue. Un autre gros avantage: il est relié à iGeny Pro, un autre logiciel de facture québécoise. »

Sans être spécifiques à l’industrie du conseil financier, quelques logiciels plus spécialisés ont gagné au fil des dernières années la faveur des conseillers. Act, Microsoft Dynamics et Salesforce sont des outils qui permettent, par exemple, de consulter tous les dossiers des clients de même que toutes les notes afférentes aux contacts quotidiens.

Toutefois, il s’agit là d’applications génériques et autonomes. Elles visent n’importe quel représentant dans n’importe quelle industrie. Pour celui qui veut en cibler les fonctions pour son métier de conseiller financier, l’effort de personnalisation peut être important.

Aussi, pour le conseiller en pratique individuelle, un logiciel de CRM comme Act peut très bien faire l’affaire, mais pour celui qui veut interagir avec des collaborateurs et des assistants, il doit recourir à Dynamics ou Salesforce. Là aussi, puisqu’il s’agit de produits génériques, l’effort de personnalisation peut être ardu.

Un produit comme Kronos colle de plus près au travail du conseiller financier. C’est pourquoi il intéresse de plus en plus de praticiens, notamment Danielle Ducharme, directrice, Groupe de clients privés et conseillère principale en placement avec Patrimoine Hollis.

« Kronos est un gestionnaire de clientèle, comme Act, et je l’étudie en ce moment pour voir s’il ne me conviendrait pas mieux. J’ai des collègues qui l’utilisent.»

Autre type de logiciels, les gestionnaires de processus d’affaires, veillent à superviser dans un bureau l’ensemble des opérations attenantes au cheminement d’un dossier ou d’un projet: révisions, approbations, vérifications, alertes, suivi de versions.

Dans cette catégorie, un nouveau produit québécois, iGeny Pro, fait parler de lui et s’adresse spécifiquement aux cabinets de services financiers. Il n’est disponible commercialement que depuis le 1er avril dernier.

À côté de ces logiciels de gestion, il existe des applications plus pointues, un peu comme des formulaires automatisés, qui peuvent grandement faciliter la tâche des conseillers. Par exemple, Danielle Ducharme utilise PlanPlus, un outil de planification de retraite de la compagnie du même nom. Le site www.outilsconseillers.ca en propose trois: Analyse des besoins financiers, Analyse des besoins en placement et Analyse des besoins à la retraite.

Pour un conseiller en pratique individuelle, qui n’a recours qu’à une adjointe, le coût en équipement peut s’avérer relativement modeste. Pour une configuration plus élémentaire, il peut s’en tirer entre 4 000$ et 5 000$. Évidemment, s’il ajoute la téléphonie IP et plusieurs autres plateformes, la note augmentera en conséquence. Si elle équipait à nouveau son bureau comme elle l’a fait il y a environ cinq ans, Danielle Ducharme juge que le prix s’élèverait aujourd’hui autour de 20 000$.

Au chapitre des logiciels, on trouve moins de produits qu’on achète d’emblée. Le paysage se déplace vers des applications auxquelles on a accès à distance contre location mensuelle. Ainsi, les applications d’Outilsconseillers.ca sont disponibles sous forme d’abonnement, qui va de 29$ pour un mois, à 240$ pour un an. Quant à iGeny Pro, le prix d’une licence de base, soit pour un conseiller et une seule adjointe, est de 240$ par mois.