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« Les gestionnaires ont une plus grande capacité à influer sur les émotions dans l’ensemble d’un groupe, étant donné que les membres d’une équipe passent plus de temps à regarder leur dirigeant que n’importe quel autre collègue », écrit Muriel Drolet, CRHA, présidente de Drolet Douville & associées, dans un article tiré du site de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA).

Dans ce contexte, votre capacité à demeurer calme et serein et à conserver un comportement de coopération en situation de stress ou lors de situations inhabituelles, contribuera à garder votre équipe mobilisée.

« Dans un climat réceptif et serein, il est plus facile de jouer la carte de l’authenticité, d’établir des rapports francs et nettement plus productifs que ceux qui sont basés sur des sentiments négatifs et des jeux psychologiques », signale Muriel Drolet.

Situation de détresse

Il n’est toutefois pas toujours facile de parvenir à gérer ses émotions lors de situation de crise.

Dans le cadre de son doctorat effectué en 2017 à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal, Salima Hamouche, chercheuse en relations industrielles, a déterminé qu’un cadre sur cinq (19,5 %), tiré de l’échantillon étudié qui incluait notamment des cadres du secteur de l’assurance, a déclaré souffrir de détresse psychologique, alors que 2,3 % ont dit éprouver des symptômes d’épuisement professionnel au moins une fois par semaine et 2,9 %, présenter des signes de dépression.

La vulnérabilité psychologique des cadres peut envenimer le climat de travail, affaiblir leur leadership et nuire à l’évolution de l’entreprise, indique Salima Hamouche. «Comme ils doivent orchestrer la bonne marche de l’organisation, on s’attend à ce qu’ils soient immunisés contre les problèmes de santé mentale. Or, ce n’est pas le cas. Notre étude le démontre bien», cite Mathieu Robert-Sauvé dans le journal Forum.

Salima Hamouche estime qu’à défaut de déceler et traiter ces situations de détresse psychologiques, ils sont susceptibles de mener à « des comportements dysfonctionnels en milieu de travail ». Elle évoque par exemple l’impolitesse, l’irritabilité, et même le harcèlement psychologique et la violence physique, notamment.

Voici donc quelques-unes des pistes mises de l’avant par Muriel Drolet afin de mieux contrôler ses émotions, puis d’établir et conserver un climat serein et réceptif. À défaut d’y parvenir, il serait indiqué de demander de l’aide.

• Lorsque survient un problème, traitez-le dès que possible ;

• Placez-vous dans une position qui favorise la discussion ;

• Distinguez la raison de l’émotion et évitez de personnaliser les discussions en vous concentrant sur le problème et non sur la personne ;

• Évitez de revenir sur les erreurs passées car la rancune est improductive;

• Mettez en évidence les éléments positifs ;

• Clarifiez ce qui n’est pas compris et confirmez ce qui l’est ;

• Cherchez le consensus plutôt que d’imposer une solution.