En général, ces changements ont eu un impact modéré sur l’Indice FI des firmes, qui représente la note moyenne des 25 critères évalués par courtier. Fait à noter, cette année, la note d’un courtier pour un critère donné a été pondérée en fonction de l’importance accordée à ce critère par chaque répondant.

Ainsi, l’Indice FI moyen s’élève à 8,2 points sur 10, en hausse de 0,2 point par rapport à 2014 et de 0,4 par rapport à 2013.

Parmi les nouveaux critères, les programmes de relève des courtiers, pour lesquels Valeurs Mobilières Desjardins (VMD) et TD Waterhouse reçoivent les meilleures notes, obtiennent une moyenne de 7,5 points sur 10, selon les répondants.

De plus, les conseillers don-nent une faible note (6,8 points) au soutien de leur firme dans l’utilisation des médias sociaux, un aspect auquel ils accordent eux-mêmes une faible importance (6,2 points).

Les conseillers ont également évalué les primes et les programmes de reconnaissance de leur courtier. Pour ce nouveau critère, les répondants d’Industrielle Alliance Valeurs mobilières (IAVM) considèrent que leur firme a encore fort à faire. Ils lui octroient ainsi la note de 6,1 points, soit 2,6 points de moins que VMD, en tête de peloton avec 8,7 points.

Bond de VMD

Par ailleurs, l’Indice FI 2015 de VMD a bondi de 1,5 point par rapport à celui de 2014, passant de dernier à premier de classe. Il s’agit de la meilleure performance de VMD depuis que Finance et Investissement tient son classement Top 9 des courtiers québécois. Le dernier résultat qui dépassait 8 points était le 8,1 que VMD avait obtenu en 2004.

Les conseillers de VMD ont accordé la meilleure note à leur courtier à 11 des 25 critères analysés, et la firme se distingue par son soutien aux conseillers en placement en matière de formation continue et de soutien à la technologie mobile, où elle obtient des résultats supérieurs de 1,0 et de 1,1 point respectivement, par rapport à la moyenne québécoise.

Cette année, RBC Dominion valeurs mobilières quitte la première marche du podium pour la première fois depuis les 10 derniers classements, terminant bonne deuxième. Son Indice FI est en baisse de 0,3 point par rapport à l’an dernier, soit 8,5 points.

Selon les répondants, le programme de relève semble peu satisfaisant, et c’est le critère pour lequel RBC obtient la note la plus faible, soit 7,2 points, à égalité avec BMO Nesbitt Burns. Néanmoins, RBC est classée au premier rang pour quatre éléments, notamment l’image de la firme dans le public, avec 9,5 points, et les services juridiques et de conformité, où ses conseillers lui accordent également la note de 9,5 points.

TD Waterhouse prend le troisième rang. L’éthique est son point fort, reconnu par ses conseillers en placement, ce qui lui vaut une note de 9,9, alors que la moyenne québécoise se situe à 9,3.

Les Indice FI de BMO Nesbitt Burns et de la Financière Banque Nationale (FBN) s’élèvent par rapport à la moyenne québécoise, et les conseillers leur accordent un Indice FI de 8,2 points. BMO s’est illustrée par le soutien qu’elle offre à ses employés sur les médias sociaux et grâce à la qualité de la recherche sur les actions, pour laquelle elle obtient 9,3, soit 1,3 point de plus que la moyenne québécoise, à 8,0 points.

Par ailleurs, l’actif géré au Québec par chaque courtier varie beaucoup. Valeurs mobilières Banque Laurentienne affiche un actif de 2,1 G$, alors que celui de la FBN atteint 48,1 G$, la moyenne québécoise s’établissant à 20,6 G$.

Fait intéressant, 54 % de l’actif de la FBN se trouvent au Québec. En moyenne, les neuf courtiers gèrent 25,5 % de leur actif dans la province.

Plusieurs banques ont indiqué que le segment de la gestion de portefeuille prendrait de l’ampleur dans leur stratégie d’expansion, et les données pointent dans le même sens. Depuis l’année dernière, toutes les firmes ont enregistré une hausse de leur actif de 11,2 % en moyenne. Selon les données fournies par les courtiers, TD Waterhouse connaît la plus forte croissance en actif en sol québécois, en progression de 19,2 %, ou 1 G$, par rapport à l’an dernier. Par rapport à 2014, RBC a accumulé le plus de nouveaux actifs, soit 6 G$.

Méthodologie

Le Top 9 des courtiers québécois 2015 a été réalisé à partir d’entrevues téléphoniques réalisées par notre sondeur Pierre Foisy. Frédéric Roy a colligé et analysé les données. Dans une analyse «courtier par courtier», le tableau intègre les moyennes pondérées des réponses des sondés en fonction de l’importance qu’ils accordent à l’élément. Ce calcul a été effectué par Credo Consulting, une société spécialisée en recherche. De 17 à 32 conseillers en placement par courtier ont répondu au questionnaire, pour un total de 229 entrevues. Les appels ont été effectués entre le 4 février et le 19 mars. Durant les entretiens, nous avons insisté auprès des répondants sur le caractère anonyme et confidentiel de leurs réponses, et ce, afin de garantir un maximum de transparence. Les dirigeants des firmes et les directeurs de succursale ne sont pas admissibles. Ce pointage n’a aucune prétention scientifique.